
Les deux chercheurs appuient leurs conclusions sur l'analyse rétrospective de 1 768 femmes qui ont tenté d'accoucher par voie vaginale après avoir connu une première grossesse qui s'était terminée par césarienne. Ils ont subdivisé ce groupe en trois catégories selon l'intervalle séparant les deux accouchements: 24 mois ou plus (75 % des cas), entre 18 et 23 mois (14 % des cas) et moins de 18 mois (11 % des cas). Les données recueillies par les chercheurs montrent que le taux de rupture utérine s'établit respectivement à 1 %, 2 % et 5 % dans les trois groupes. En tenant compte des autres facteurs qui peuvent influencer les résultats, ils estiment que le risque de rupture utérine est trois fois plus élevé si le laps de temps écoulé est de moins de 18 mois plutôt que 24 mois ou plus. Les femmes du groupe 18 à 23 mois ne courent pas plus de risques de rupture utérine que celles du groupe 24 mois ou plus.
À la lumière de ces résultats, les deux médecins estiment que le fait d'avoir subi une césarienne 18 à 24 mois auparavant ne constitue pas en soi un critère d'exclusion pour une tentative d'accouchement vaginal. «Par contre, les femmes qui ont eu une césarienne il y a moins de 18 mois devraient être informées du haut risque de rupture utérine qu'elles courent lors d'un accouchement vaginal», concluent-ils.