En instance de brevet, cette technologie pourrait avoir des applications dans le domaine biomédical, souligne le professeur Vallée. «On pense que ce laser à fibre pourrait avantageusement remplacer les lasers qui sont présentement utilisés en dentisterie pour le traitement sans anesthésie des caries et des tissus mous. On pense aussi qu’il pourrait servir à la découpe de tissus en chirurgie, en chirurgie esthétique et en dermatologie.»
Grâce à la collaboration de SOVAR, une nouvelle entreprise vient tout juste d’être créée pour commercialiser ces lasers à fibre. La nouvelle société, dont le nom n’est pas encore arrêté, est présidée par Garry Vail, le fondateur de Bomem, un des fleurons de la haute technologie dans la région de Québec. L’équipe de direction est aussi formée de Réal Vallée (vice-présidence) et des étudiants-chercheurs Martin Bernier et Dominic Faucher. «Je n’ai pas l’intention de délaisser mes activités de chercheur universitaire ni la direction du COPL, précise le professeur Vallée. La création de cette entreprise profitera surtout aux deux étudiants-chercheurs du COPL — à terme, ce sera leur entreprise — ainsi qu’aux finissants de la Faculté des sciences et de génie qui y trouveront un emploi.»
Réal Vallée mesure bien le risque qu’il court en s’engageant dans le domaine entrepreneurial. Certains voient d’un œil critique les universitaires qui lancent une entreprise pour commercialiser une découverte. «Si on ne le faisait pas, d’autres nous reprocheraient de rester dans notre tour d’ivoire. Alors, nous avons choisi de valoriser le fruit de nos recherches dans le respect des règles établies par l’Université.»