La Société des obstétriciens et des gynécologues tenait à faire le point sur cette thérapie en raison de la confusion entraînée par la diffusion de données contradictoires à son sujet. L’organisme a donc demandé au groupe d’experts de passer en revue les données probantes provenant d’études cliniques afin de mettre à jour les directives canadiennes sur le traitement de la ménopause et de l’ostéoporose qui dataient de 2006. Une étude datant de 2002 laissait entendre que le recours à l’hormonothérapie faisait augmenter les risques de cancer du sein et de problèmes cardiovasculaires L’analyse critique de cette étude et l’examen des données résultant de nouvelles recherches menées depuis amènent le groupe d’experts à conclure que ces craintes étaient sans fondement.
Même si la ménopause représente une transition naturelle dans la vie d'une femme, il n'existe pas de «solution universelle» pour en traiter les symptômes, rappelle le groupe d’experts. «Les femmes doivent donc connaître les faits ainsi que les options qui s'offrent à elles pendant cette phase de transition», explique Michel Fortier. Il existe plusieurs mesures qu’elles peuvent elles-mêmes mettre en application pour soulager les symptômes de la ménopause. Par ailleurs, les femmes ne devraient pas hésiter à faire appel à leur médecin pour envisager l'hormonothérapie ou les autres traitements qui pourraient leur convenir, souligne le professeur d’obstétrique et de gynécologie.