L’Université a confirmé, le 9 juin, un soutien à l’avancement de la recherche en néphrologie par un investissement d’un million de dollars d’Amgen Canada à sa Chaire de recherche en néphrologie. En 2005, un investissement initial de 1,5 M$ avait été fait par cette même entreprise. L’ajout de ce montant constitue une étape déterminante dans la poursuite des recherches en néphrologie à l’Université. «Chez Amgen Canada, nous souhaitons contribuer à améliorer de manière significative la vie des gens par la science et l’innovation. Les investissements confirmés aujourd’hui s’inscrivent exactement dans la vision de ce que nous voulons faire, ici même à Québec», a soutenu le vice-président et directeur général d’Amgen Canada Inc., Daniel Billen.
Mohsen Agharazii sera le premier titulaire de cette chaire. Ce dernier travaille à l’Hôtel-Dieu de Québec du Centre hospitalier universitaire de Québec (CHUQ). Ce clinicien chercheur et néphrologue a d’abord fait ses études de médecine et de néphrologie à l’Université Laval. Il a poursuivi ses études postdoctorales en Angleterre et en France et il est présentement chercheur boursier du Fonds de la recherche en santé du Québec. Son programme de recherche vise à élucider les mécanismes de l’atteinte vasculaire accélérée qui affecte les personnes souffrant d’insuffisance rénale, et à développer de nouvelles approches thérapeutiques. «Sa notoriété, son expertise et ses recherches en néphrologie auront un effet d’entraînement pour attirer les meilleurs chercheurs à Québec», souligne Denis Brière, recteur de l’Université Laval. Mohsen Agharazii supervise actuellement plusieurs résidents et étudiants gradués rattachés à l’Université.
Depuis la création de cette chaire de recherche en 2005, les membres du Groupe de recherche néphrologie-hypertension, dont fait partie Mohsen Agharazii, travaillent, entre autres, sur un projet intitulé «La santé cardiovasculaire en insuffisance rénale chronique». Ce groupe de recherche a plusieurs découvertes à son actif, notamment l’identification des mécanismes d’hypertension artérielle en insuffisance rénale, la découverte de nouvelles voies de signalisation intracellulaire, la caractérisation et le clonage de nouveaux canaux servant au transport d’électrolytes dans le rein et, enfin, l’étude des mécanismes de l’atteinte précoce des vaisseaux sanguins chez les patients souffrant de maladies rénales. Leurs travaux contribueront à sauver des vies et à assurer le bien-être des personnes souffrant d’insuffisance rénale.
Au cours des dernières années, d’importantes percées en néphrologie ont vu le jour dans le monde, notamment le développement de nouvelles modalités de dialyse, de nouveaux immunosuppresseurs pour empêcher le rejet d’un rein transplanté, de nouveaux traitements pour l’hypertension, pour l’anémie secondaire à l’insuffisance rénale et pour les désordres du métabolisme du calcium chez les patients porteurs de maladies rénales.
La néphrologie est un secteur d’excellence reconnu à l’Hôtel-Dieu de Québec du CHUQ qui compte le plus important centre de dialyse et de transplantation rénale au Québec avec une mission suprarégionale. Treize néphrologues y travaillent à temps plein, et plus de 40 000 traitements de dialyse et 60 greffes rénales y sont effectués chaque année.