Étudiant à la maîtrise en arts visuels, Jérôme Trudelle s'intéresse à l'effet de mouvement et au caractère narratif qui découlent de l'accumulation des morceaux de plâtre. Les spectateurs sont libres de voir ce qu'ils veulent dans la disposition, que ce soit des oiseaux qui prennent leur envol, une tempête de débris ou des papillons.
Pour le sculpteur, il est important que les fils de coton, qui permettent la suspension des fragments de plâtre, soient mis en évidence. Placé derrière l'œuvre, un ventilateur fait vibrer ce matériau, créant un léger mouvement et un petit son qui accompagnent le visiteur. «Les fils font partie de l'œuvre, dit-il. Leur densité permet de créer un rideau lumineux et ajoute à la complexité de l'ensemble.»
La démarche de l'artiste, qui évolue d'un lieu d'exposition à l'autre, a plu à Annie Raymond, coordonnatrice d'opérations au Bureau de la vie étudiante. Celle qui est responsable de la Salle d'exposition du pavillon Alphonse-Desjardins avait hâte de découvrir sa nouvelle proposition. «Comme la sculpture flotte dans la pièce, la hauteur du plafond et l'espace tout autour influencent son aspect final, ce qui fait que nous avons accès à une nouvelle œuvre ou une nouvelle version d'une œuvre à chaque exposition.»
La première exposition individuelle de Jérôme Trudelle, Aux fils du temps, a été présentée l'an dernier à la salle Jean Paul-Lemieux de la bibliothèque Étienne-Parent. On peut aussi voir son travail à la galerie Ni Vu Ni Cornu, qui le représente. Ces dernières années, l'artiste a participé à quelques résidences de recherche-création, dont une au Brésil. Déterminé à faire sa marque dans le milieu artistique, il a effectué un baccalauréat en arts visuels et médiatiques, profil entrepreneurial.
L'exposition Ephemeroptera est présentée au local 2470 du pavillon Alphonse-Desjardins jusqu'au 17 mai. Les heures d'ouverture de la Salle d'exposition sont de 9h à 16h30, du lundi au vendredi, et de 12h à 16h, les samedi et dimanche.
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