La 29e exposition L’Objet est présentement en cours à La Maison Simons du Vieux-Québec ainsi qu’au café La Maison Smith, à Limoilou. Jusqu’au 24 mars, les amateurs de beaux objets du quotidien, qu’il s’agisse de luminaires, de jeux de société ou de meubles, pourront admirer une trentaine d’œuvres uniques, audacieuses et fonctionnelles conçues et fabriquées par plus de 60 étudiants en architecture de l’Université Laval. Cet exercice à nul autre pareil prendra fin le vendredi 26 mars sur la passerelle du Musée de la civilisation de Québec alors que les objets seront vendus à l’encan. Les citoyens désireux d'acquérir l'un de ces objets pourront le faire en assistant en mode virtuel et en direct à cette activité. L’argent amassé durant la soirée servira au financement d’activités des finissants en architecture.
«Cette initiative étudiante a pour thème «Je pense, donc objet», explique Justine Rioux, candidate à la maîtrise en architecture et coprésidente du comité de L’Objet 2021. Cet événement de design incontournable met en valeur le talent des étudiants de l’École d’architecture. Cette année, plusieurs œuvres ont été réalisées à la main. Nous ne sommes pas des designers, mais presque. Nous développons des compétences manuelles assez impressionnantes.»
Plusieurs objets attirent l’attention. Mentionnons, entre autres, cette chaise ergonomique fonctionnelle entièrement faite de matières recyclées. Ou bien ce luminaire qui peut être discret ou lumineux selon l’humeur de son propriétaire. Il y aussi un jeu d’échecs aux pièces faites de bois, des cintres, des verres à cocktail, des bols et un chevalet ainsi que La triade des indispensables, qui consiste en trois figurines en bois servant d’accessoires de bureau.
Justine Rioux insiste sur la fonction utilitaire et sur la beauté du design de quatre objets présentés. L’un d’eux est le remue-méninges, que l’on peut voir dans le montage photo de cet article avec trois autres objets aux échelles variées. «De dimensions réelles, dit-elle, le vélo stationnaire de Rosemonde Gaboury Salvail fait 73 centimètres de haut. Il sert aussi de siège de travail, ce qui veut dire que l’on peut s’asseoir dessus. Il est fait de contreplaqué et d’acier inoxydable. D’aspect brut, il est présenté sans vernis ni finition. Adaptable, il permet d’ajuster la hauteur du pédalier.»
L’objet Moulu est un moulin à poivre constitué de quatre sections de merisier reliées en leur centre par un assemblage de métal. «Cet objet de Jean-François Létourneau est élégant dans le détail, indique-t-elle. Il a été réalisé avec des mèches de perceuse et la découpe, à la scie.»
L’objet Sous influence se reconnaît facilement. «Cette cafetière filtre d’Anne-Sophie Boutin est parfaitement élégante pour le comptoir de cuisine, affirme-t-elle. La base est en acier inoxydable et le cône en aluminium.»
«La table à café Æquilibrium est magnifique, soutient-elle à propos de la table basse en bois de cerisier, acier et cordes en jute de Michaël Fillion et Marie-Gabrielle Poulin. La réalisation est impeccable. Son aspect flottant conteste toute logique. La charge de cet objet très mobile repose sur des cordes en tension.»
La menuiserie et le laboratoire de fabrication numérique mis à contribution
L’étape de fabrication des objets s’est déroulée à la menuiserie de l’École d’architecture. On trouve à cet endroit des établis de travail, de même qu’une panoplie d’outils destinés à couper, percer et poncer le bois. «Plusieurs troncs d’arbres non transformés ont servi à la fabrication d’objets, souligne Justine Rioux. Certains objets ont eu recours à des portions de poutres anciennes.» Un laboratoire de fabrication numérique, où se fait de l’impression 3D et de la découpe au laser, était aussi à la disposition des étudiants.
L’encan du 26 mars viendra clôturer en beauté L’Objet 2021, qui aura commencé par un concours d’idées, suivi de la fabrication des objets, de leur remise et de leur exposition.
«L’encan en présentiel accueille chaque année plus de 400 invités faisant partie de la communauté étudiante, du corps professoral, des employeurs du domaine et du grand public, explique-t-elle. L’événement permet un réseautage intéressant lors d’une soirée marquant l’innovation, la création et le savoir-faire des architectes de demain.»
Cette année, le comité organisateur a dû renouveler la formule avec un événement entièrement en ligne. «En plus de notre comité organisateur de 30 personnes, poursuit-elle, et la participation active de plus d’une vingtaine de partenaires financiers, les principaux étant ProulxSavard architectes et Richelieu, la soirée live requiert une équipe technique d’une trentaine de personnes, soit des étudiants bénévoles et des techniciens vidéo du Musée de la civilisation.»
L’encan n’attire pas uniquement les résidents de la région de Québec. «Chaque année, indique Justine Rioux, on reconnaît des gens de Montréal parmi le public. Les enchères débutent à 50$. Les objets trouvent habituellement preneur entre 100$ et 500$. Chaque année, nous vendons l’ensemble des objets.»
Accéder à la plateforme d’encan en ligne
Pour en savoir plus sur l'événement, rendez-vous sur la page Facebook de L'Objet et sur son compte Instagram.