
La chorale, qui réunit des chanteurs de tous les niveaux, est dirigée par Cindy Tremblay, une diplômée de la maîtrise en musique.
— Marc Robitaille
Ouvert aux chanteurs aguerris comme amateurs, ce projet a été mis sur pied par Francisco Pereira de Lima, chargé d'enseignement à l'École de langues. «Je dirigeais autrefois une chorale qui chantait en portugais, mais c'était un peu compliqué de réunir des gens, se souvient-il. Un jour, lors d'une réunion du conseil pédagogique, j'ai lancé l'idée de constituer une chorale, qui serait une activité de loisir pour les étudiants et les membres du personnel, et qui permettrait de voyager à travers les langues enseignées à l'École.»
Le projet a plu. Très rapidement, le bouche-à-oreille a fait son effet. Une professeure, qui enseigne le français comme langue seconde, a recruté des étudiants étrangers. Puis, le projet a fait son chemin dans d'autres pavillons. Des étudiants en communication, notamment, ainsi qu'un employé aux archives, ont joint la chorale. «À un certain moment, nous avions le secrétariat de l'École de langues au complet qui chantait avec nous! Cela nous simplifiait la tâche lorsque venait le temps de réserver des salles pour nos répétitions!», raconte en riant Cindy Tremblay.
Sa troupe comprend aujourd'hui 14 choristes, issus principalement de la Faculté des lettres. Il n'est pas rare, d'ailleurs, de les entendre faire des vocalises au détour d'un couloir. «La chorale nous coupe de la routine, dit la soprano Lucia Flores, chargée d'enseignement en espagnol. Je sors des répétitions détendue, pleine d'énergie. Cindy est très dynamique et a une approche pédagogique qui nous aide à découvrir de nouvelles techniques.»
Le répertoire de Vox Eluli couvre près de 10 langues, dont l'allemand, le mandarin, le portugais et l'italien. Les oeuvres sont proposées par des membres de la chorale ou choisies parmi les collections de la Faculté de musique ou dans la base de données de la Bibliothèque. Les participants écoutent des enregistrements, pour ensuite s'exercer à l'aide de partitions annotées. Au besoin, des professeurs ou des étudiants de l'École de langues peuvent les aider dans la traduction ou la prononciation. «J'ai la chance d'avoir devant moi 14 spécialistes des langues! Ma force à moi, c'est la pédagogie de la musique. Il y a plusieurs chanteurs ou musiciens parmi nous; pour les autres, c'est une activité complètement nouvelle», dit Cindy Tremblay.
Cette session, son équipe prépare deux pièces datant du 16e siècle, l'une en espagnol, A la villa voy, et l'autre en italien, Tutto lo di, en plus d'une oeuvre en mandarin, Rang shi jie chong man ai. Avec sa phonétique particulière, cette dernière représente un beau défi. «La transcription des paroles en alphabet latin est un peu compliquée. Certains sons en mandarin sont particulièrement durs à écrire, car ils n'existent pas en français. Il faut donc apprendre une nouvelle façon de prononcer», explique Rose-Anne Lebel, étudiante au baccalauréat en sciences du langage.
Curieux d'entendre le résultat? La chorale offrira une conférence-prestation le 15 avril, à 12h30, au local 1A du pavillon Charles-De Koninck. L'entrée est libre.
La chorale Vox Eluli est à la recherche de nouveaux talents! Pour plus d'information, contactez Cindy Tremblay à cyty00@hotmail.com.