
Pour sa troisième année d'existence, le SPOT s'installera dès la mi-juin à l'îlot des Palais, un site historique dans le centre-ville. Plusieurs activités autour du thème de l'agriculture urbaine sont prévues.
— Fugère architecture et les étudiants en architecture
Initiative 100% étudiante, le SPOT vise la réappropriation et la revalorisation d'un site urbain délaissé. Cette année, une quarantaine de bénévoles ont mis la main à la pâte, en collaboration avec six firmes d'architecture. Ensemble, ils espèrent offrir un autre regard sur l'îlot des Palais. «Il s'agit d'un lieu patrimonial, mais qui demeure méconnu. Le site est très vaste, avec un bel ensoleillement et un décor chargé d'histoire. Avec le SPOT, on espère révéler ces qualités et faire connaître l'endroit aux citoyens et aux touristes», ajoute François Bail-L'Heureux.
Les habitants du quartier Limoilou ne seront pas en reste. Dès la fin du mois, ils pourront profiter de la place éphémère de Maizerets. Ce projet prendra place devant l'église Saint-Pascal-des-Maizerets et le Centre Monseigneur-Marcoux, à l'intersection de la 18e Rue et du chemin de la Canardière. Avec La Pépinière et le Centre Monseigneur-Marcoux, le collectif Les Malcommodes, composé de sept étudiants, compte créer «une place colorée à l'image de la diversité culturelle du quartier». Du mobilier urbain et un piano public seront installés. Quant à la programmation, elle comprend notamment des chansonniers et des séances de yoga.
«La place de Maizerets est située au cœur d'un quartier multiculturel, avec une population âgée, mais aussi plusieurs jeunes familles. Le défi est de faire cohabiter cette diversité. Du mobilier urbain viendra tester le potentiel du site pour y établir une installation qui serait permanente», dit Audrey Morency, qui forme le collectif avec Alexandra Vaillancourt-Guay, Alexandre Morin, Baptiste Balbrick, Delphie Laforest-Pradet, Marie-Jeanne Allaire-Côté et Simon Parent.
Les Malcommodes ne chôment pas ces temps-ci. En plus de concevoir une installation du SPOT, ils travaillent à l'aménagement d'un site qui sera ouvert le 26 juin dans un stationnement voisin des bureaux de l'organisme d'aide en santé mentale PECH-Sherpa, au coin du boulevard Charest et de la rue Saint-Anselme. Cette fois, les habitants du quartier seront invités à participer au design. L'objectif est de créer un lieu d'échanges entre ceux-ci et la clientèle de PECH-Sherpa avec une foule d'activités.
Pour Audrey Morency, tous ces projets s'insèrent dans une tendance visant à reconsidérer l'espace public comme un support de la vie sociale. «À Québec, les gens ont tendance à être très rapides dans leurs déplacements. Comparativement à certaines villes européennes où les places publiques sont bien intégrées dans le tissu urbain, les lieux de rencontre et de repos se font rares. Il existe de belles places publiques, mais plusieurs sont sous-utilisées. De plus en plus, la ville de Québec réalise l'importance de ces endroits pour agrémenter la vie d'un quartier. En ouvrant le bal avec l'initiative du SPOT, les étudiants en architecture ont démontré que l'on peut faire de l'aménagement très intéressant avec peu de moyens.»
François Bail-L'Heureux se réjouit, lui aussi, de cette prise de conscience collective pour les places publiques éphémères. «L'espace public, c'est beaucoup plus que des parcs et des places aménagées! Avec des projets éphémères, on vient apporter un peu de piquant dans la ville et varier le quotidien des gens», lance-t-il, emballé.
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