Le vendredi 18 janvier à 17 h, à la salle Lucien-Brochu du pavillon Louis-Jacques-Casault, la conférence «Le rôle des interprètes dans la préoccupation d’un compositeur» sera donnée grâce à la Faculté de musique. François Morel, pianiste, compositeur et chef d'orchestre, animera cette activité. François Morel est considéré comme l'un des plus grands auteurs de musique contemporaine au Québec. Dès sa sortie du Conservatoire de musique de Montréal, en 1953, il se démarque alors que sa pièce Antiphonie est jouée au Carnegie Hall, sous la direction du grand chef d'orchestre Leopold Stokowski. S'ensuit une carrière prestigieuse de près de 25 ans dans le milieu des arts de la scène et de la télévision, au cours de laquelle il compose au-delà d'une centaine de musiques de films, indicatifs musicaux et musiques de scène pour des téléthéâtres, dont plusieurs nous sont restées en mémoire. Il est aussi l'un des fondateurs de la société Musique de notre temps, des Éditions Québec-Musique et de l'Ensemble Bois et Cuivres du Québec. En 1979, François Morel entreprend une nouvelle carrière à titre de professeur à l'École de musique de l'Université, où il enseigne la composition, l'analyse musicale et l'orchestration. Il y dirige, outre l'atelier de musique contemporaine, l'Ensemble de flûtes contemporain et l'Ensemble de cuivres contemporain de l'Université. C'est surtout par la cinquantaine d'ouvrages de musique de chambre et de musique pour orchestre, pour clavier et pour harmonie, que François Morel acquiert un prestige et une renommée qui dépassent les frontières du Québec et qui font la fierté de l'Université et de la Faculté de musique. Cette œuvre imposante lui a valu plus d'une vingtaine de distinctions et de prix nationaux et internationaux, dont le titre de Chevalier de l'Ordre national du Québec. En 1996, le prix Denise-Pelletier, la plus haute distinction accordée par le gouvernement du Québec dans le domaine des arts de la scène, vient couronner un demi-siècle d'une carrière remarquable, vouée à la perfection de l'art et à la transmission du savoir. François Morel a été nommé professeur émérite de la Faculté de musique en juin 2000.
Récital de guitare commenté
La Société québécoise de recherche en musique, en collaboration avec la Faculté de musique, présente le récital commenté de Pascal Valois, guitare, intitulé «À la découverte d’une génération de musiciens oubliés: les guitaristes compositeurs français entre 1770 et 1830 ». Au programme du concert, des œuvres de Prosper Bigot, Louis-Ange Carpentras et Benoît Tranquille-Berbiguier. Au tournant des 18e et 19e siècles, la «guitaromanie» bat son plein à Paris. Les virtuoses de la guitare de toute l’Europe se donnent rendez-vous dans la capitale française afin de profiter de l’attraction qu’exerce l’instrument sur la population. Plusieurs de ces guitaristes compositeurs étrangers, comme l’italien Ferdinando Carulli (1770-1841) et l’espagnol Fernando Sor (1778-1839), connaissent la postérité. Toute une génération de guitaristes d’origine française, presque oubliée de nos jours, travaille aussi à Paris afin de répondre à la demande du public. Parmi ceux-ci, on trouve Jean-Baptiste Bédard, Eustache Berat, Prosper Bigot, Louis-Ange Carpentras, Charles Doisy, François de Fossa, Antoine de Lhoyer, Charles Lintant, Pierre-Joseph Plouvier et Rougeon Desrivières. Le vaste corpus d’œuvres de ces auteurs se trouve maintenant principalement à la Bibliothèque nationale de France à Paris. Il se compose de pièces pour guitare seule et de musique de chambre avec guitare et s’adresse aussi bien au virtuose qu’à l’amateur. La richesse et l’abondance de la musique qu’ils ont laissée nous obligent aujourd’hui à réévaluer leur héritage. Le récital commenté tentera de faire comprendre qui sont ces musiciens, en quoi consiste leur production, quelle importance ils ont eue sur la vie musicale parisienne et pourquoi ils ne figurent plus dans nos programmes de concert. Le public aura l’occasion d’entendre plusieurs de leurs œuvres pour guitare seule, dont la plupart n’ont pas été jouées en concert depuis le début du 19e siècle. Ces musiques seront interprétées sur une guitare française contemporaine des œuvres au programme. Pascal Valois est doctorant en musicologie à l’Université. Boursier du CRSH, il prépare une thèse sur les pratiques d’exécution de la guitare à Paris entre 1750 et 1830, sous la direction de Jean-Pierre Pinson. Grâce à une subvention du FQRSC, il publiera en 2008 un catalogue des ouvrages théoriques portant sur la guitare des 18e et 19e siècles aux éditions du Centre de musique baroque de Versailles. Il poursuit actuellement des études avancées en interprétation de la guitare du 19e siècle à la Schola Cantorum de Bâle (Suisse) auprès du luthiste-guitariste de renommée internationale Hopkinson Smith. Il a reçu des bourses de plusieurs organismes, dont la Fondation Desjardins, la Fondation de l’UQAM et la Fondation Wilfrid-Pelletier du Conservatoire de musique de Montréal. Ce récital aura lieu le vendredi 18 janvier, à 20 h, à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-Jacques-Casault. L’entrée est libre.
Cours de maître de flûte
Grâce à l’Orchestre symphonique de Québec, la Faculté de musique accueille pour un cours de maître le flûtiste Eyal Ein-Habar. Ce cours, ouvert au public, sera présenté le mercredi 23 janvier, à 10 h, à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-Jacques-Casault. Natif d’Israël, Eyal Ein-Habar occupe le poste d’assistant première flûte de l’Orchestre philharmonique d’Israël. Il a reçu de nombreux prix autant dans son pays d’origine qu’à l’étranger, incluant un 2e prix à la Scheveningen International Music Competition en Hollande (1992) et le prix François Shapira (1996). Il a également gagné en 1983 et 1996 des bourses de la America-Israel Cultural Foundation. Eyal Ein-Habar a joué comme soliste avec tous les orchestres israéliens, tant pour le Israel Philharmonic Orchestra sous la baguette de Zubin Mehta que le Israel Sinfonietta Beer Sheva pour une série de concerts avec Jean-Pierre Rampal. Il a également joué pour différents orchestres en Hollande et au Japon. Il participe régulièrement en formation de musique de chambre à divers festivals, notamment le Upper Galilee Music Days, le «Pro» Festival, le Schleswig-Holstein Festival, le Pottsdam Festival en Allemagne et le Davos Festival en Suisse. Il a donné des récitals en Israël, en Allemagne, en Inde et à Taiwan. Eyal Ein-Habar est membre fondateur du New Israeli Woodwind Quintet, avec lequel il a enregistré deux disques, et du Israeli Flute Quartet. Participeront à ce cours de maître Joanie Lambert et Julie Potvin-Turcotte, élèves de la classe d’André Papillon. L’entrée est libre.