
Dès 2015, Serge Lacasse, professeur à la Faculté de musique et spécialiste de la musique populaire, a préparé, pour le Musée de la civilisation qui travaillait sur l'exposition Ici Londres, une synthèse de l'effervescence musicale dans la capitale britannique.
— Stéphane Audet / Icône
Par ailleurs, Serge Lacasse a mis cinq étudiants et diplômés de la Faculté de musique en relation avec le Musée afin de permettre au public d'entendre cette musique légendaire, avant ou après la visite de l'exposition. La cour extérieure du Musée de la civilisation va donc résonner des grands succès de Deep Purple, de Led Zeppelin et des Rolling Stones plusieurs fois par jour durant les fins de semaine de juillet et d'août. L'ensemble musical se compose d'un batteur, d'un guitariste, d'un claviériste, d'un bassiste et de deux chanteurs.
«J'ai l'impression que les gens qui marcheront dans la rue derrière le Musée vont venir voir ce qui se passe, confie en souriant Gabriel Cyr, étudiant à la maîtrise en guitare jazz. J'ai vraiment hâte de commencer, car c'est très rare d'avoir l'occasion de jouer autant de morceaux qu'on aime.» Passionné par le rock progressif britannique, le guitariste, qui sort avec son groupe Prog Story un deuxième album, se réjouit également de jouer tout l'été, d'autant plus que les six musiciens vont disposer de plusieurs semaines pour faire évoluer leur spectacle, et ce, dans des conditions techniques bien supérieures à celles des bars où ils se produisent habituellement.
Le batteur Nico Plouffe partage son enthousiasme, lui qui rêve depuis longtemps d'exécuter en public des pièces du répertoire des groupes Sex Pistols et The Who, qui l'ont initié à son instrument. «Ces morceaux-là font partie d'un répertoire musical historique, mais on n'a jamais l'occasion de les exécuter en classe, avec de vrais musiciens, explique l'étudiant à la maîtrise en didactique instrumentale. Je suis très heureux, par exemple, de jouer du King Crimson, un groupe de musique progressive britannique des années 60 que j'adore. Les pièces musicales complexes du groupe m'attirent beaucoup.»
Le grand public va d'ailleurs pouvoir en apprendre davantage sur la structure musicale qui caractérise ces grands succès de la musique populaire. Le professeur Serge Lacasse a, en effet, participé à la création d'une installation proposée par le nouveau laboratoire numérique du Musée de la civilisation. À l'aide d'instruments virtuels, les visiteurs vont jouer des compositions inspirées de morceaux des Beatles, des Spice Girls ou de Phil Collins. «Les utilisateurs pourront commencer un morceau, l'arrêter, suivre les instructions de celui ou celle qui sera désigné comme directeur musical, explique le professeur. Ce jeu permet de faire comprendre au public le concept de riff, c'est-à-dire la manière dont certains modèles mélodiques se répètent dans la musique populaire.» Cette activité à la fois ludique et pédagogique complétera à merveille la visite de l'exposition.
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Photo : Stéphane Audet / Icône

Photo : Marie-Josée Marcotte / Icône