
Josée Savard, professeure à l'École de psychologie: « Il ne faut pas oublier que le cancer est une maladie très complexe dont on ne connaît pas les causes».
«La personne malade peut s’avouer qu’un diagnostic de cancer constitue une très mauvaise nouvelle, mais se dire en même temps que plusieurs n’en meurent pas et qu’elle pourrait faire partie du groupe, explique Josée Savard. Je comprends toutefois que l’approche par la pensée positive a quelque chose d’attrayant pour une personne, parce qu’elle lui donne l’impression d’un certain contrôle sur sa santé. Mais il ne faut pas oublier que le cancer est une maladie très complexe dont on ne connaît pas les causes.» Sans compter qu’à trop vouloir penser positivement, on risque de s’empoisonner la vie, signale Josée Savard. Le fait de vouloir écarter à tout prix les pensées négatives est en effet une arme à double tranchant pouvant créer un sentiment de culpabilité chez l’individu qui n’arrive pas, par la force des choses, à chasser complètement ces pensées de son esprit.
Dans son ouvrage, Josée Savard analyse en profondeur tous les aspects psychologiques liés au diagnostic et au traitement du cancer: la culpabilité et la dépression, l’anxiété et la peur de la récidive, la fatigue et la peur de la mort. L’auteure propose également des stratégies concrètes et des conseils pratiques afin de diminuer la détresse psychologique et d’améliorer la qualité de vie.