En est témoin le morceau exécuté par le groupe des danseuses débutantes sous la direction de Céline Khandjian. «De fil en équilibre» déploie de grandes lignes dans l’espace. Il explore aussi des mouvements statiques et invite les interprètes à jouer mutuellement avec le poids de l’autre. «C’est étonnant de voir comment, en positionnant bien ses mains et son corps, on peut facilement porter quelqu’un de plus lourd que nous», souligne la professeure à l’École de danse de Québec et à l’École de cirque. Ces portées font aussi partie de plusieurs duos exécutés par les danseuses intermédiaires. Dans «Walk in the sky », le groupe s’élance dans de grands déplacements glissés et une série de sauts sur une musique électronique. Ces mouvements aériens et fluides suggèrent les grandes vagues que font naître dans l’espace le soleil et le vent. La partie du groupe des avancées réservera des surprises puisqu’une grande portion de la création relève de l’improvisation des danseuses et non de la répétition de mouvements appris par la chorégraphe Rosalie Trudel.
À ces morceaux chorégraphiés par des professionnelles s’ajoute plus d’une dizaine de solos et de duos, fruits de l’imagination des danseuses elles-mêmes qui y consacrent plusieurs heures par semaine depuis de longs mois. Katia-Marie Germain, la présidente de la troupe, a décidé par exemple de danser sur un enregistrement du groupe français Louise Attaque. Cette boucle musicale lui a inspiré une série de mouvements saccadés, rapides, comme une quête sans fin. Loin de constituer un simple loisir, la danse fait désormais partie de l’univers artistique de cette finissante au baccalauréat en arts plastiques. Elle intègre cet art dans des vidéos pour mieux profiter de l’expression des mouvements du corps. D’autres membres de la troupe, qui existe depuis maintenant 20 ans, considèrent cette activité comme un moyen privilégié de se maintenir en forme tout en tissant des liens avec d’autres en préparant ce spectacle printanier.
Les billets sont en prévente au coût de 10 $ à l’Animation socioculturelle, située au local 2344 du pavillon Alphonse-Desjardins. Il sera aussi possible de se les procurer à l’entrée, les soirs du spectacle, au coût de 12 $.