Certaines pièces exposées se distinguent également par l’excellence de leur réalisation, et pourraient facilement avoir été exécutées par des artisans, à l’image de la créature mythologique d’Alexandre St-Pierre. Réalisée en bois et métal, sa sculpture ailée en impose par sa taille et sa beauté. Tout comme le grand conduit auditif de Valérie Potvin, à la fois doux à l’extérieur avec sa collerette piquante, et piquant à l’intérieur puisque garni de clous. Il vous faudra pourtant glisser votre tête dans ce grand cornet pour bien entendre les bruits qui en sortent… L’immense dessin au crayon et à la sanguine d’Édouard Champoux impressionne également par la virtuosité du trait d’exécution. Tricoté, détricoté s’intéresse aux fils de laine dans la trame du tricot puis à leur retour en pelote. L’humour a également toute sa place dans cette exposition, grâce notamment au castor stylisé de Marylou Fortier, fagot de bois en guise de maison compris, et aux sérigraphies de bonhommes bondissants de Cynthia Tremblay. Pour sa part, Guillaume Clermont réfléchissait encore il y a quelques jours à la forme définitive de son installation mariant tissu, cartons de bouteilles et bâche, le tout suspendu avec des lanières déchirées.
La Galerie des arts visuels, 295 boulevard Charest Est, est ouverte du mercredi au vendredi de 11 h 30 à 16 h 30, le samedi et le dimanche de 13 h à 17 h.