
«Depuis 1984, Gestuel offre aux étudiants la chance de s'exprimer par la danse, qu’ils en aient déjà fait ou pas, grâce à des professeures expérimentées et à moindre coût», explique Caroline Dussault, étudiante en deuxième année de médecine et chargée de communication de la troupe. Cette année, une trentaine d’étudiantes - et un étudiant - ont décidé de se lancer dans l’aventure. Le but des cours est d’offrir la possibilité à des personnes provenant d’horizons très divers de débuter ou de continuer à faire de la danse pendant leurs études universitaires. «Nous n’envisageons pas une carrière dans ce domaine, mais nous voulons continuer à nous améliorer ou à nous exprimer au moyen du corps», précise Caroline Dussault.
Une approche plus accessible
Résultat des efforts déployés tout au long de l'année, le spectacle permettra à plusieurs membres de la troupe de faire vivre les chorégraphies conçues par leurs professeures, Andréanne Masson et Émilie Raynaud-Petitclerc, toutes deux issues de l’École de danse de Québec, mais aussi de présenter leurs propres créations. «La danse contemporaine est à la base de notre travail, mais nous explorons différentes avenues, résume Caroline Dussault. Spectacle habituellement très sobre, nous avons décidé cette fois d’en présenter un ludique et comique, pour une approche plus légère et plus accessible.» La danse contemporaine a cela de particulier qu’elle offre des gestuelles propres à chaque chorégraphie, ce qui la rend immensément riche et variée, de préciser Doreen Perreault, étudiante à la maîtrise en service social et présidente de la troupe.
Pas de fil conducteur, donc, pour cette soirée, mais un ensemble de créations résolument joyeuses et éclatées avec ces drôles de pantins désarticulés à la recherche de leurs marionnettistes, ou cette étrange ballerine vêtue de son tutu qui s’éveillera sur une musique rythmée. «Deux des chorégraphies présentées sont clairement inspirées par Broadway, ajoute Doreen Perreault. Si nous restons fidèles à la technique de la danse contemporaine, nous osons explorer d’autres mondes et nous nous sommes autorisées à ajouter des éléments directement tirés du music-hall.» Assurément théâtral et divertissant, le spectacle, accompagné d’une trame sonore puisée dans un catalogue de musiques électroniques, promet de belles surprises. Il est à noter qu’après les numéros des étudiants, les spectateurs auront un aperçu du travail – plus sobre – des membres de l’École de danse de Québec, qui accepte chaque année de participer à ce spectacle. À cloche-pied sous les éclairs, les vendredi et samedi 3 et 4 avril, à 20 h, à l'amphithéâtre Hydro-Québec du pavillon Alphonse-Desjardins. Les billets sont en prévente au Bureau d'accueil et d'animation au coût 10 $, et 12 $ à la porte les soirs de représentation.