C'est aujourd'hui que le brise-glace de recherche NGCC Amundsen lève l'ancre à St. John's, à Terre-Neuve-et-Labrador, pour entreprendre un périple de 112 jours qui le conduira jusqu'au nord de l'île d'Ellesmere, dans l'océan Arctique canadien.
Au cours des prochains mois, près de 150 scientifiques, dont 55 de l'Université Laval, se succéderont à bord du navire pour réaliser des recherches multidisciplinaires sur les écosystèmes marins de l'Arctique ainsi que sur les changements climatiques et leurs répercussions pour les communautés nordiques. Des chercheurs du Canada, de France, de Norvège, du Danemark, de Suède et des États-Unis participeront à l'expédition 2024.
L'Amundsen a quitté Québec le 14 juin afin que la Garde côtière canadienne puisse réaliser certaines tâches dans la mer du Labrador, mais la mission scientifique 2024 du brise-glace commence véritablement le 11 juillet. Elle se poursuivra jusqu'au 30 octobre alors que le navire rentrera à Québec, son port d'attache.
Rappelons que l'aventure de l'Amundsen a commencé il y a plus d'un quart de siècle alors que le regretté Louis Fortier, professeur au Département de biologie de l'Université Laval, avait réuni des chercheurs de 12 universités et de 5 agences gouvernementales autour d'un projet commun: convertir un navire désaffecté en 2000, le Sir John Franklin, en navire de recherche arctique.
En 2002, le groupe obtenait un financement de 30,7 M$ de la Fondation canadienne pour l'innovation et d'autres partenaires pour la mise à niveau et la conversion de ce navire. En 2003, au moment de sa première mission en Arctique, le navire était renommé d'après l'explorateur polaire norvégien Roald Amundsen.
L'expédition annuelle de l'Amundsen est coordonnée par Amundsen Science, une organisation dont la direction est basée à l'Université Laval. Amundsen Science gère le parc d'équipement scientifique du navire, coordonne le déploiement du navire pour la science et assure le soutien logistique, financier et technique des expéditions. Les missions de l'Amundsen sont réalisées grâce à la précieuse collaboration de la Garde côtière canadienne.