
Charles-Étienne Brochu a réalisé deux œuvres pour le macaron du Festival d'été de Québec. Jusqu'au 17 décembre, les internautes étaient invités à voter pour leur proposition favorite.
Pour les besoins de ce projet, il a créé deux images. Jusqu'au 17 décembre, les internautes étaient invités à voter pour leur proposition favorite sur le site du FEQ. Trois autres illustrateurs ont été choisis pour ce projet, soit Cécile Gariépy, Estée Preda et Pony. Au final, quatre macarons seront produits — un par artiste — et seront distribués au hasard avec les laissez-passer du Festival, en juillet. Les œuvres qui ont été retenues par le public seront annoncées d'ici la fin de l'hiver.
Pour le FEQ, qui souhaitait donner un nouveau souffle à son objet lumineux, il était important de faire appel à des créateurs d'ici. «Lorsque nous avons lancé un appel à des illustrateurs afin de renouveler l'apparence de nos macarons, il était convenu que nous souhaitions mettre de l'avant nos talents québécois. Le travail de Charles-Étienne nous plaît énormément. Nous aimons beaucoup son style ludique et coloré, d'autant plus qu'il est de Québec, donc près du Festival. C'est une alliance qui s'est faite naturellement», indique Samantha McKinley, directrice des communications du FEQ.
Typiques de son univers bien à lui, les deux images de Charles-Étienne Brochu présentent des aspects indissociables du FEQ: une foule dense de festivaliers et une main qui fait le signe des cornes, ce geste très populaire dans les spectacles de rock. «Je me suis basé sur mes propres expériences et perceptions du FEQ, dit-il. Chaque année, je suis impressionné de voir ces milliers de personnes qui se retrouvent sur les plaines d'Abraham. Je trouvais que c'était une piste intéressante pour une illustration. Pour ce qui est du signe de la main, il fait référence à tous les spectacles de métal que je suis allé voir étant plus jeune. C'est un symbole à la fois simple et fort et qui fonctionne bien avec le concept de macaron.»
Le dessin, une affaire de passion
D'aussi loin qu'il se souvienne, Charles-Étienne Brochu a toujours été passionné par le dessin. Haut comme trois pommes, il pouvait passer plusieurs heures par jour à se livrer à cette activité. «Le dessin est un mode d'expression créative qui permet de transposer son imagination dans la réalité. Il y a quelque chose de très satisfaisant dans l'immédiateté de ce processus. Chez certaines personnes, ce sont les mots qui leur ont permis de raconter leurs premières histoires. Dans mon cas, ce fut le dessin», relate celui qui a étudié en arts visuels au Cégep de Trois-Rivières.
Par la suite, il a effectué des études universitaires en design graphique qu'il a abandonnées pour retourner en arts visuels. Après le baccalauréat, il a entamé une maîtrise qu'il est sur le point de terminer. «Le design graphique est une magnifique forme d'art, mais avec trop de contraintes. Ma pratique se trouve à mi-chemin entre les arts visuels et l'illustration, deux disciplines différentes, mais qui se nourrissent l'une et l'autre.»
Entre deux contrats d'illustration, Charles-Étienne Brochu participe souvent à des concours, une façon de nourrir sa créativité pour le simple plaisir de la chose. À l'Université Laval, il est un grand habitué du concours L'image des mots et du Concours interuniversitaire de bande dessinée, qu'il a remportés à de nombreuses reprises. «Dans les dernières années, ces concours m'ont offert une visibilité intéressante, tout en me permettant de garnir mon portfolio, ce qui m'a apporté d'autres contrats. Ces concours sont de belles initiatives, qui, je l'espère, vont continuer longtemps», dit celui dont le travail a été honoré du prestigieux prix Videre en arts visuels.
Pour ce qui est de ses prochains projets, l'artiste travaille actuellement sur un livre pour enfants. On a aussi fait appel à lui pour concevoir le générique d'une série télé, Léo, à voir bientôt à TVA.
Plus d'information sur la démarche de l'artiste: charlesetienneb.com