
— Orchestre symphonique de Québec
Le premier mouvement de la Symphonie nº 6 de Ludwig van Beethoven, surnommée La Pastorale, a donné le coup d’envoi au concert. L’interprétation de cette belle musique du répertoire romantique a suscité des applaudissements nourris. L’orchestre a poursuivi, pendant quelques minutes, avec une valse tirée de la Symphonie nº 5 de Piotr Ilitch Tchaïkovski. Ensuite, les musiciens ont attaqué le dernier mouvement très dynamique de la Symphonie nº 94 de Joseph Haydn. Puis la soprano et doctorante en interprétation chant Jessica Latouche est entrée en scène. Avec aplomb, d’une voix claire et bien placée, elle a interprété l’Air des bijoux, un air connu tiré de l’opéra Faust de Charles Gounod. L’extrait a commencé par «Ô Dieu, que de bijoux! Est-ce un rêve charmant qui m’éblouit ou si je veille?». Il s’est terminé par «Ah, je ris de me voir si belle en ce miroir! Est-ce toi, Marguerite? Réponds-moi, réponds vite!» Les musiciens se sont ensuite tournés vers Edward Elgar et ses Variations Enigma, une œuvre romantique dont ils ont interprété l’extrait intitulé «Nimrod». L’orchestre a conclu sa prestation par un extrait du Concerto roumain de György Ligeti, inspiré d’une danse traditionnelle.
«C’était la deuxième fois que je chantais avec l’OSQ, explique Jessica Latouche, également chef assistante du chœur de l’OSQ. J’ai passé un très beau moment durant ce concert. Nous avons eu un très bel auditoire et l’accueil de ce dernier fut très chaleureux. J’ai savouré chaque instant et chaque note de musique, car cela passe très rapidement!»
L’Air des bijoux fait partie de son répertoire. Elle l’interprète habituellement avec un pianiste, en récital ou lors d’auditions. «Lorsque cet air est chanté avec un orchestre, poursuit-elle, il prend tout son sens, en raison des couleurs musicales que donne chaque section d’instruments. Par exemple, le passage des flûtes qui suit immédiatement les mots “je ris de me voir si belle en ce miroir” évoque clairement le rire de Marguerite, ou le triangle qui vibre et qui nous fait voir le scintillement des pierres précieuses... Tout est écrit. Il ne faut que prêter l’oreille et la magie opère!»
Jessica Latouche est ravie d’avoir fait la connaissance de Thomas Le Duc-Moreau. «Selon moi, dit-elle, il a un grand talent. Avec lui, il a été très agréable d’interpréter cette magnifique musique.»
Thomas Le Duc-Moreau a 24 ans. En septembre dernier, il signait un contrat de deux ans avec l’OSQ comme chef assistant en résidence. Depuis trois ans, il était chef assistant de l’Orchestre symphonique de Trois-Rivières.
«Les choix d’œuvres pour le concert à l’Université ont été faits en fonction de la programmation de la saison de l’OSQ, souligne-t-il. Chacun des extraits s’inscrira dans un concert cette année. Le concert à l’Université représentait un défi, vu les différences de styles et de genres. Personnellement, j’ai toujours eu une préférence pour la musique allemande. Ce fut une chance pour moi de pouvoir diriger la musique de Beethoven avec l’OSQ.»
Sur le public présent lors du spectacle, il dira: «J’ai été très heureux de constater que les auditeurs du concert étaient captivés et intéressés par le concert que nous avons proposé. Normalement, lorsqu’on joue dans un grand espace comme celui dans lequel nous avons performé mardi, les gens écoutent l’orchestre quelques minutes et continuent leur chemin.»
Photo : Orchestre symphonique de Québec