
Le fantassin distribue des bouteilles d'eau à des enfants lors d'une mission en Afghanistan.
«Mes expériences au sein des Forces armées canadiennes m'ont apporté beaucoup sur le plan personnel: de la discipline, de l'esprit d'équipe, de l'empathie et une capacité à prendre des initiatives. J'ai aussi pu développer mon sens critique. Par contre, dans l'armée, toute critique doit être accompagnée d'une solution», dit celui qui a rangé son uniforme il y a quatre ans, après avoir reçu un diagnostic de stress post-traumatique.
Dès lors, l'ancien fantassin s'est intéressé plus activement aux enjeux derrière les missions auxquelles il a participé. Fasciné par les relations internationales, il a créé un blogue, Conflict Observer, qui présente sa vision sur les conflits qui secouent la planète. En plus de collaborer à divers médias, dont CHYZ 94,3, Le Journal de Québec et le Huffington Post, il signe des analyses pour le Centre sur la sécurité internationale, un centre de recherche associé à l'Institut québécois des hautes études internationales (HEI).
Son but est d'offrir un autre regard sur la sécurité internationale: ne pas se contenter de rapporter des nouvelles, comme le font plusieurs médias, mais mettre en contexte l'information et donner un sens aux détails techniques. «Avec mon expérience, je peux aborder le côté opérationnel de certains conflits armés. Pour bien comprendre un conflit, il faut d'abord comprendre les stratégies et les tactiques employées sur le terrain. L'aspect technique, comme le type d'équipements utilisé par les militaires, peut influencer grandement le déroulement d'une guerre», indique-t-il.
Désireux de parfaire ses connaissances sur la situation géopolitique de la Russie, Jonathan Wade s'est inscrit au microprogramme en langue russe. S'il ignore de quoi son avenir sera fait, une chose est tout de même sûre: il compte mettre à contribution son expertise dans le domaine des relations internationales. «Je veux m'outiller afin d'aider mon pays, encore une fois. Pendant 14 ans, j'ai servi le Canada avec mes bras; maintenant, j'ai envie de le faire avec ma tête!», conclut-il.
Plus d'information: