
«Chin'me», de Chloé Haguette, Caroline Roure et Mathilde Manière
— Gala Chauvette Groulx
L'une des pièces qui attirent l'attention est une petite lampe baptisée Le nid. Cet objet insolite a été réalisé par Véronique Barras-Fugère à l'aide de 1800 épingles. «Les épingles sont un matériau très rigide, mais en les assemblant, je me suis rendu compte que ça donnait une toile flexible. Au début, je ne savais pas trop quelle forme cela allait donner. C'est en modelant l'assemblage que je suis arrivée à une forme qui me faisait penser à un nid», raconte l'étudiante à la maîtrise. S'inspirant de l'architecte suisse Peter Zumthor, elle a coréalisé une autre oeuvre, Faire patte de velours, un tabouret dont les pattes ont été enveloppées… de velours.
Laurence Pagé St-Cyr et Marie Emmanuelle Auger ont, quant à elles, opté pour le bois et le métal pour faire une grande sculpture épurée. Surmontée d'une ampoule, l'oeuvre remplit la fonction de lampe, mais, une fois accrochée au mur, elle peut aussi devenir une tablette lumineuse. «On voulait créer un objet qui a une utilité, tout en jouant avec la matière. Nous avons utilisé du métal, car c'est un matériau avec lequel on n'a pas souvent l'occasion de travailler», explique Laurence Pagé St-Cyr. La future architecte n'a pas hésité longuement avant de se lancer dans ce projet. «Depuis le début de mon baccalauréat, je participe chaque année à L'Objet. C'est une activité qui crée de l'effervescence à l'École d'architecture et qui donne une belle visibilité aux créateurs.»
Après avoir été exposés dans les vitrines des magasins Simons, les objets seront présentés sur la passerelle du Musée de la civilisation de Québec. Les intéressés pourront ensuite les acquérir lors d'un encan. Cette soirée-là, des prix seront attribués par un jury composé de professeurs, de commanditaires et de professionnels du design et de l'architecture. L'événement attire chaque fois quelque 1000 curieux, dont plusieurs habitués qui n'hésitent pas à sortir leur porte-monnaie.
L'architecte et professeure Geneviève Vachon fait partie du lot. Celle qui, depuis les débuts, ne manque pas un encan a accumulé au fil du temps une panoplie d'objets de toutes sortes. «J'en ai dans mon bureau, à la maison, au chalet. Je garnis joyeusement tous les endroits où je vis. Ce n'est pas par complaisance pour nos étudiants; je suis heureuse de me procurer des objets de grande qualité qui sont à la fine pointe de la pensée en design.»
Cet encan permet, chaque année, d'amasser des fonds pour le bal des finissants et le vernissage des projets de fin d'études. L'événement, qui est entièrement géré par un comité de bénévoles, bénéficie de l'aide de précieux partenaires, dont la chaîne de quincailleries Richelieu. Pour sa part, l'Université met à la disposition des participants plusieurs outils, dont un service de découpe numérique et d'impression 3D.
Les créations sont exposées dans les vitrines des magasins Simons jusqu'au 8 mars, puis au Musée de la civilisation du 9 au 16 mars. Quant à l'encan et à la remise des prix, ils se dérouleront le 13 mars.
Pour plus d'information, visitez le site objetulaval.com ou la page Facebook Objet.