
La microbrasserie est gérée par des étudiants bénévoles, issus pour la plupart de la Faculté des sciences de l'agriculture et de l'alimentation.
— Marc Robitaille
À première vue, cette microbrasserie fait penser à n'importe quelle autre entreprise. À une exception près: elle est, en fait, gérée par des étudiants bénévoles, issus pour la plupart de la Faculté des sciences de l'agriculture et de l'alimentation. Ne détenant pas de permis pour brasser leur bière, ils font affaire avec la compagnie Les Brasseurs du Nord, mais ils sont responsables de chaque étape de la production. Les revenus découlant des ventes sont entièrement réinvestis dans leurs activités de recherche.
L'idée d'une telle microbrasserie universitaire a germé en 2006. Initiative d'étudiants en sciences et technologie des aliments, ce projet visait à leur offrir un lieu d'apprentissage sur le secteur brassicole. Le comité a vu ses effectifs exploser dans les dernières années, passant de 5 à plus de 40 membres. Ceux-ci proviennent de différents programmes d'études. «Chaque personne qui s'investit dans Brassta a un intérêt marqué pour un aspect particulier du domaine brassicole, comme la production ou la commercialisation. Pour ma part, j'ai décidé de m'impliquer dans les communications», explique Béatrice Hamel, étudiante au baccalauréat en agronomie.
La microbrasserie fait de nombreux heureux sur le campus. L'automne dernier, elle a écoulé plus de 12 000 litres de sa Rousse et Or, soit trois fois plus que la session précédente. Fière de ce succès, l'équipe travaille à l'élaboration de nouvelles recettes afin d'offrir plus de choix aux amateurs de houblon. «Notre partenariat avec Les Brasseurs du Nord nous permet de brasser 5 500 litres. On aimerait trouver un autre partenaire pour pouvoir faire de plus petits brassins, ce qui nous permettrait de tester une nouvelle bière sur le marché», confie le président de Brassta, Charles Paré-Plante.
Chose certaine, son équipe ne manque pas de projets. «Notre plus grand rêve, c'est que Brassta devienne la bière numéro un du campus! Nous aimerions générer assez de profits pour financer de la recherche ou d'autres projets étudiants. C'est important pour nous de réinvestir dans la communauté universitaire», dit Charles Boivin.
Cette philosophie explique sans doute pourquoi l'association a signé dernièrement une entente avec la CADEUL, le Pub universitaire et Les Brasseurs du Nord pour faire de la Rousse et Or une «bière responsable». Depuis quelque temps, une redevance sur chaque pinte vendue au Pub et au café Fou ÆLIÉS est versée en parts égales au Fonds d'implication étudiante et au Fonds de développement durable de l'Université. La même règle s'applique, dans une moindre mesure, sur les canettes de bière vendues dans les bars facultaires. La Fondation de l'Université Laval espère ainsi récolter plus de 12 000$ en un an pour ces deux fonds.
Déguster une bière de qualité et, du même coup, encourager de belles valeurs: il n'y a plus de raison de se priver!
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