
Encore aujourd'hui, une personne sur six n'a pas droit à une eau salubre sur la planète.
— Oli Scarff
Ce symposium, qui aura lieu dans le cadre de la 8e Rencontre extraordinaire de la Commission mondiale d'éthique, des connaissances scientifiques et des technologies de l'UNESCO, devrait rassembler entre 100 et 150 participants. Les organisateurs attendent un fort contingent de spécialistes de l'eau provenant des municipalités, des ministères et des firmes de génie-conseil, mais ils comptent également sur la présence de représentants de groupes impliqués dans la protection des bassins versants et des lacs ainsi que dans la conservation de la nature. «La réflexion sur une ressource aussi vitale que l'eau ne peut être laissée exclusivement aux spécialistes. Elle doit aussi reposer sur la participation de citoyens informés et responsables», souligne le professeur Anctil.
Pour jeter les bases de la discussion, les organisateurs ont fait appel à trois conférenciers de renom. Il s'agit de Bianca Jiménez-Cisneros, directrice de la Division des sciences de l'eau à l'UNESCO, Chris Buckley, de l'Université de KwaZulu-Natal en Afrique du Sud, et Gérard Payen, président de la Fédération internationale des opérateurs privés de services d'eau (AquaFed) et membre du Conseil pour l'eau du secrétaire général des Nations Unies. Chaque conférencier disposera d'une heure pour exposer ses idées en profondeur. «Compte tenu de la nature de l'événement, cette formule nous apparaissait plus intéressante qu'un programme comportant de nombreuses présentations très courtes», précise François Anctil.
Deux tables rondes suivront. La première, qui portera sur le transfert de connaissances, mettra à profit l'expertise de deux professeurs du Département de génie civil et de génie des eaux, Caetano Dorea et Amaury Tilmant, et celle du président du Groupe de recherche et d'éducation sur les mammifères marins, Robert Michaud. La seconde table ronde abordera la question de l'éthique de l'eau comme guide vis-à-vis les changements globaux. Bianca Jiménez-Cisneros, Raymond Jost, du Secrétariat international de l'eau, et Marie-Hélène Parizeau, professeure à la Faculté de philosophie, présenteront leur point de vue sur le sujet.
L'apparente abondance de l'eau sur notre planète, et particulièrement au Québec, est trompeuse, rappelle François Anctil. En effet, l'eau douce constitue à peine 2,5% de toutes les ressources aquatiques de la Terre et une bonne partie n'est pas accessible aux populations humaines. Encore aujourd'hui, une personne sur six n'a pas droit à une eau salubre. «Les pays bien pourvus en eau doivent prendre conscience de leur privilège et de leur responsabilité envers la pérennité de cette ressource. L'eau ne connaît pas de frontières et il est dans l'intérêt commun de travailler collectivement à la conservation de cette ressource partagée. Notre symposium se veut un effort en ce sens.»
L'inscription est gratuite pour tous. Pour consulter le programme et pour s'inscrire: Symposium sur la sécurité de l'eau