
— Marc Robitaille
Les fins observateurs auront remarqué que l'orientation de la sculpture, composée de 13 pierres disposées en forme de flèche, a changé. Alors que sa pointe était tournée vers l'est, elle l'est maintenant vers l'ouest.
«Certaines contraintes liées au terrain, notamment le passage d'un tunnel de service juste au-dessous des trois grosses pierres de calcite, nous ont forcés à effectuer ce réaménagement», indique Philippe Poiré, responsable de projets au Service des immeubles. C'est aussi la relocalisation de cette partie de l'oeuvre qui a été la plus difficile, car les pierres pèsent très lourd», ajoute-t-il.
Ce changement d'orientation n'affecte en rien la sculpture, qui conserve toujours son grand pouvoir d'évocation. Impossible en effet de rester insensible à ces paroles gravées dans la pierre provenant d'hommes et de femmes de paix et qui résument toutes les préoccupations de l'artiste, dont la dégradation de l'environnement, le racisme, la liberté et l'indépendance. La pièce la plus imposante de cet ensemble reste le dolmen sur lequel on peut lire une lettre de Félix Leclerc datée du 29 avril 1989 et dédiée à la jeunesse.
L'oeuvre a été acquise lors de l'événement «Enformances ou les 120 heures …» qui a eu lieu en juillet 1987, sous la responsabilité du Service des activités socioculturelles de l'Université. Espérons que les messages porteurs d'espoir qui flottent sur ce drapeau blanc de pierre continueront à faire réfléchir des générations d'étudiants et d'étudiantes à la recherche d'un monde meilleur…