
Cette image obtenue par tomodensitométrie révèle la présence de nombreux nodules pulmonaires. La difficulté consiste à savoir s'ils deviendront des tumeurs malignes.
— Hospital General Universitario Gregorio Marañon
La trentaine de chercheurs qui ont participé au projet ont inventé une méthode qui permet d'établir si des nodules présents dans les poumons deviendront ou non malins. Pour y arriver, ils ont étudié par tomodensitométrie plus de 12 000 nodules trouvés dans les poumons de 2961 fumeurs et ex-fumeurs. Tous ces nodules ont fait l'objet d'un réexamen périodique pendant deux ans. Du nombre, 144 se sont révélés cancéreux. Les chercheurs sont parvenus à construire un outil qui prédit correctement la nature bénigne ou maligne d'une anomalie pulmonaire à partir des caractéristiques des nodules (nombre, taille, emplacement, densité) et des renseignements personnels du patient (âge, sexe, antécédents médicaux familiaux). L'efficacité de cette approche atteint 90%.
Les médecins pourront utiliser cet outil pour déterminer quelles anomalies détectées par tomodensitométrie nécessitent un suivi particulièrement étroit, qu'il s'agisse d’images périodiques obtenues par tomodensitométrie, d'une biopsie ou d'une chirurgie. En théorie, cela permettra d'éviter des procédures médicales inutiles, d'épargner des complications aux patients et de réduire les coûts du système de santé.