
PostGIS est utilisé pour stocker, manipuler et analyser les images satellites et les données matricielles, comme ce fichier d'élévations de la région de Québec, dans une base de données relationnelle.
Le professeur Cumming, dont les travaux portent notamment sur la modélisation à grande échelle de l'habitat des oiseaux boréals, avait besoin d'un outil d'analyse spatiale combinant données vectorielles et données matricielles et pouvant fonctionner sur des bases de données de grande taille couvrant l'ensemble du Canada. Un membre de son équipe, Pierre Racine, a donc entrepris d'ajouter le support pour les données matricielles au populaire logiciel PostGIS. Plusieurs organisations, notamment Cadcorp à Londres, DEIMOS Space à Madrid, le Center for Vectorborne Diseases à l'Université Davis en Californie et le Fire Sciences Laboratory au Montana, l'ont appuyé dans ce projet.
Les grandes organisations qui ont à stocker et à diffuser des images satellites et des résultats d'analyse spatiale sur le Web, telles que Ressources Naturelles Canada, la United States Geological Survey et l'Institut national de l'information géographique et forestière de France, s'intéressent également à la nouvelle fonctionnalité. Au Centre d'étude de la forêt, le logiciel est utilisé par des étudiants de Steven Cumming, Daniel Fortin et Benoît St-Onge pour extraire, sur un large volume de données, des valeurs d'élévation ou de température pour des points d'observation d'oiseaux, de caribous ou des sentiers de bisons.
Avec l'importance grandissante que prend l'information géographique dans les organisations et sur le Web, PostGIS – un logiciel libre sans frais de licence – est de plus en plus utilisé dans le monde. S'il est difficile d'évaluer le nombre de postes utilisant ce logiciel, on peut facilement dire que les données affichées dans la plupart des cartes dynamiques publiées sur le Web sont à l'origine stockées dans PostGIS.