Côté pile, 48 petites ampoules suspendues à hauteur variable jettent une lumière inégale dans l’espace assombri par les rideaux. Ces petites lumières suspendues dans le noir ressemblent à autant de lucioles; elles brillent d’une intensité variable, certaines de tous leurs feux, d’autres faiblement, comme si elles arrivaient au bout d’un souffle, d’un cycle. Chacune de ces ampoules est, dans les faits, soumise aux fluctuations de l’image vidéo si bien que, dans l’oscillation de la lumière, c’est le mouvement des nuages qui se dessine et qui, doucement, invite le visiteur à la contemplation.
Rien n’est jamais parfait et le Système 0.48b est sûrement encore plus convaincant lorsque présenté dans une obscurité pleine et entière, comme il se doit de l’être. Or, les murs blancs de la Galerie percent la noirceur et laissent voir les limites d’un espace qui, dans l’idéal, se voudrait aussi infini que le ciel dans lequel courent les nuages. Il faut donc faire abstraction de la présence des murs pour profiter pleinement de l’expérience inusitée proposée par Pierre-Olivier Fréchet-Martin, jeune artiste de Québec qui, en créant Système 0.48b, cherchait à repousser les limites de l’écran vidéo. Limites effectivement repoussées dans la mesure où le mouvement de l’image vidéo se prolonge dans l’espace de la Galerie. À voir, donc, jusqu’au 21 mars, à la Galerie des arts visuels, située au 255, boulevard Charest Est, et ouverte de 12 h à 17 h du mercredi au dimanche.