
Comme ce groupe d’artistes renommé, Marianne Chevalier a pratiqué l’écriture automatique en laissant le flot des phrases couler sur le papier sans aucune censure ni réflexion consciente. Ce texte accompagne des images en noir et blanc de créatures qui n'ont aucun lien entre eux. À contempler les pages du livre étalé, certains éléments connus apparaissent, comme une queue de dragon, un pied, un visage et même… une passoire à spaghetti! Le jeu du découpage, de l’agrandissement et du collage permet par contre de s’éloigner de la réalité brute pour faire basculer les images dans un autre monde. Éprise des reproductions tirées de vieilles encyclopédies comme celle de Diderot et d’Alembert, l’artiste prend un malin plaisir à grossir démesurément le détail d'une gravure, à le découper puis à recourir à la sérigraphie pour lui donner une toute nouvelle apparence qui ne ressemble nullement à l’animal de départ. Certaines de ses créatures font l'objet de portraits traversés par des bulles de couleurs acides; un clin d’œil de leur créatrice bien décidée à bousculer les repères de son public! La galerie est située à l'édifice de la Fabrique, au 255 boul. Charest Est, et est ouverte de 12 h à 17 h tous les jours jusqu'au 12 octobre, dernier jour de l'exposition.