«Il faut réussir notre révolution verte, celle du développement durable, pour avoir une économie concurrentielle, efficace et moderne», a affirmé Stéphane Dion, le lundi 18 février au Grand Salon du pavillon Maurice-Pollack lors d’une conférence organisée par l’Institut Hydro-Québec en environnement, développement et société de l’Université Laval. «Ce qu’il faut faire, a-t-il poursuivi, c'est de saisir toutes les occasions pour réconcilier l’économie et l’environnement, l’humain et la planète.»
Au cours des prochaines élections fédérales, Stéphane Dion parlera beaucoup d’environnement. Si son parti prend le pouvoir, l’ancien ministre de l’Environnement entend faire du pays un phare en matière de développement durable. «Il faut faire du Canada un champion des énergies propres, a-t-il expliqué. Nous avons toute l’expertise voulue dans tous les domaines des énergies renouvelables. Tripler la production d’énergie propre va amener des investissements de 25 milliards au Canada.» Au pays, quelque 700 entreprises sont responsables de la moitié des émissions de gaz à effet de serre. «Les entreprises polluantes peuvent émettre des GES jusqu’à la cible prévue par le Protocole de Kyoto, a indiqué celui qui a présidé, en 2005, la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques. Si elles dépassent la cible, elles devront payer une pénalité. Nous proposons de 30 à 50 $ la tonne de GES excédentaires.» Selon Stéphane Dion, l’exemple vient d’ailleurs. «Les pays qui s’approchent de leur cible de Kyoto n’ont pas tué leur économie, a-t-il dit. La Suède prévoit avoir zéro émission de GES dans quelques décennies. La Norvège, un producteur de pétrole, a le même objectif pour 2050.»
Durant la période de questions, Stéphane Dion a souligné les avantages d’un Canada uni dans le dossier de l’environnement. «Pour le Québec, a-t-il expliqué, partager ce pays avec l’Alberta non seulement nous vaut plus d’argent pour financer nos programmes environnementaux, mais nous donne aussi l’occasion de jouer un rôle pour la planète en aidant nos concitoyens de l’Alberta vis-à-vis leur industrie pétrolière. Avoir comme pays un semi-continent nous permet d’avoir un terrain d’action qui est à la mesure de nos talents et de nos ambitions comme Québécois.»