12 septembre 2007
25 bougies pour Nuit Blanche
Le magazine de la rue Saint-Jean poursuit sa mission: partager le plaisir de lire des ouvrages en français, qu’il s’agisse de littérature francophone ou traduite. Plusieurs membres de l’Université sont de l’aventure depuis les débuts.
Si les écrivains en vogue comme Jean-Paul Dubois, Ester Croft, Nadine Bismuth, Neil Bissoondath et Marie-Claire Blais ont fait l’objet de longues entrevues au fil des ans, Nuit blanche se tourne aussi vers des auteurs méconnus du 20e siècle. Une façon pour le responsable de la rubrique, François Ouellet, professeur de littérature à l’Université du Québec, de lutter contre l’oubli. Plutôt que de privilégier les nouveautés, le rédacteur en chef, Alain Lessard, cherche à rendre compte de la diversité de la littérature d’aujourd’hui. Par exemple, les grands dossiers sur les littératures étrangères, comme celui sur la littérature mexicaine préparé cet été par le traducteur Louis Jolicoeur, vice-doyen à la Faculté des lettres de l’Université Laval, facilitent la découverte d’autres sphères de la littérature. La revue n’a pas hésité non plus il y a quelques années à ouvrir ses pages à la très populaire Mary Higgins Clark. Le prétexte? Un dossier sur les femmes et les best-sellers.
Au fil du temps, plusieurs professeurs de l’Université Laval, notamment la sociologue Andrée Fortin, la spécialiste en études théâtrales Irène Perelli et la traductrice Isabelle Collombat, ont participé à l’élaboration de Nuit blanche, une collaboration que cette dernière apprécie particulièrement. «Contrairement au travail de recherche, l’entrevue avec un auteur permet de le rencontrer et d’aborder ensemble des sujets littéraires, remarque la professeure au Département de langues, linguistique et traduction. C’est très stimulant.» «Des diplômés en littérature aiment également se faire les dents sur des commentaires de lecture, remarque Anne-Marie Guérineau, et de voir leur texte publié pour la première fois.»
La revue compte également dans ses rangs des chargés de cours de l’Université. Sylvain Marois, auteur et traducteur, travaille actuellement sur un dossier consacré au théâtre francophone canadien des dernières années et commente ses lectures. «Les suggestions littéraires d’Alain Lessard, le rédacteur en chef, m’ont poussé à pénétrer des univers que je n’aurais pas abordés de moi-même, souligne ce chargé de cours au Département des littératures. Cela me permet de mieux saisir le visage actuel de la littérature francophone et de pouvoir en rendre compte à mes étudiants.» Forte de ses nombreuses années à la barre du magazine, la directrice de Nuit blanche salue l’ouverture actuelle la littérature québécoise qu’elle compare à celle de l’avènement d’une cuisine plus multiculturelle. Il ne reste qu’à souhaiter que des amateurs encore plus nombreux goûtent au menu littéraire de choix que propose cette revue.