Pourquoi des individus qui épousent une cause commettent-ils des actes terroristes pour la promouvoir? C’est à cette question cruciale pour la sécurité d’un monde dont l’ordre a été complètement reconfiguré qu’Aurélie Campana souhaite apporter une réponse. Afin d’aller au-delà du simple commentaire sur l’actualité, Aurélie Campana étudiera non pas des actes isolés, mais les processus qui conduisent certains groupes à utiliser cette forme de violence politique. Ses recherches fourniront aux décideurs des propositions qui pourraient permettre de prévenir ce type de menace.
Martin Beaulieu étudiera quant à lui les désordres psychiatriques sous l’angle de la biologie moléculaire. Il s’intéressera plus particulièrement au mode d’action de la dopamine et aux dérèglements dans la transmission de cette substance comme facteur déterminant du développement de troubles psychiatriques tels la schizophrénie, la maladie bipolaire et les troubles d’hyperactivité. Ses travaux auront comme objectif la mise au point de nouveaux outils diagnostiques et thérapeutiques pour ces maladies.
Il s’agit dans les deux cas de chaires de niveau 2, attribuées à de jeunes chercheurs que leurs pairs jugent susceptibles de devenir des chefs de file dans leur domaine. Valables pour une durée de cinq ans et renouvelables une fois, ces chaires sont dotées d'un budget annuel de 100 000 $.
Le programme de Chaires de recherche du Canada vise à aider les universités canadiennes à attirer et à conserver au pays les meilleurs chercheurs. Les sommes attribuées couvrent le salaire du titulaire et les dépenses liées aux activités de la chaire. De plus, chaque chercheur reçoit une subvention de la Fondation canadienne pour l'innovation, qui est appariée par le ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport du Québec. Un montant équivalant à 20 % de la facture totale est ajouté par des partenaires. Cette somme sert à l'achat d'équipement et de matériel nécessaires aux travaux du titulaire.
Jusqu'à maintenant, l'Université Laval a obtenu 81 chaires qui sont attribuées à chaque université au prorata des fonds de recherche qu'elle obtient auprès des trois grands organismes subventionnaires fédéraux (IRSC, CRSNG et CRSH).