L’éducation constitue aussi un thème de campagne important pour Martin Courval, président du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université Laval (SCCCUL) et militant péquiste de longue date. Citoyen de Neuville depuis 20 ans, cet ancien attaché politique porte les couleurs de son parti dans le comté de Portneuf. Son expérience de chargé de cours au Département des relations industrielles l’amène à rêver d’un nouveau modèle universitaire. «Pour moi, l’université idéale combine théorie et pratique, fait-il remarquer. C’est essentiel d’investir dans l’éducation dans un contexte de mondialisation. Je vois bien que la région perd des emplois peu qualifiés.» À l’entendre, une croissance économique de 4,5 % et des impôts d’un montant semblable à ceux d’aujourd’hui permettraient au gouvernement d’améliorer la situation actuelle tout en maintenant le gel des frais de scolarité. Bien entendu, l’avènement d’un Québec souverain bonifierait, à l’entendre, l’investissement dans ce secteur.
Professeur depuis cinq ans au Département des sciences du bois et de la forêt, Robert Beauregard s’inquiète de son côté de la baisse du nombre de diplômés. Très sensible au décrochage scolaire des garçons, ce candidat péquiste dans La Peltrie s’interroge sur la manière d’éveiller l’intérêt pour les études d’une génération fascinée par le cyberespace. Cependant, c’est surtout sa vision d’une réforme de la forêt qui l’a convaincu de se jeter dans la bataille électorale. «Pour maintenir l’emploi et améliorer la productivité de la forêt, il faudrait innover, énonce-t-il. Pourquoi continuer à exporter des deux par quatre alors qu’on peut vendre des maisons? L’aménagement forestier doit également être intensifié, qu’il s’agisse du reboisement, des éclaircies, du drainage. Sans oublier la nécessité de conserver la forêt naturelle pour la biodiversité en protégeant 12 % du territoire.» André Boisclair lui a laissé entendre qu’il pourrait piloter une telle réforme si le PQ accède au pouvoir. Sinon, l’aspirant député se sent prêt à mener une opposition constructive.