11 octobre 2006
Coups d'oeil sur la relève
Les visiteurs qui effectueront le parcours des Ateliers ouverts, les 14 et 15 octobre et les 21 et 22 octobre, auront l’occasion de découvrir le travail d’une douzaine d’étudiants à la maîtrise en arts visuels, installés dans les Ateliers du roulement à bille, rue Sainte-Hélène.

— Mark Rothko
C’est dans le même esprit qu’une douzaine d’étudiants ouvrent au public leur lieu de travail, les Ateliers du roulement à bille, situé juste en face de l’édifice la Fabrique. Pendant les deux prochaines fins de semaine, les curieux pourront découvrir les peintures, les sculptures, les installations et les photos en cours de création de ces étudiants. Il ne s’agit donc pas d’une exposition à proprement parler, mais plutôt de la présentation de tout le travail accompli jusqu’ici en vue de constituer une œuvre. Dans son espace de travail, cet étudiant en graphisme affiche par exemple les nombreuses esquisses faites à partir des motifs d’arabesque sur lesquels il travaille. Dans celui de Mireille Brousseau, on découvre les plaques de verre sur lesquelles elle a transposé un film familial des années 1940, ainsi que ses moules en plâtre de dimension humaine négligemment posés sur une table. L’étudiante se propose d’ailleurs de mouler les visiteurs qui le souhaiteront. «On a envie que les gens visitent les Ateliers un peu comme s’ils débarquaient dans la cuisine de quelqu’un. Ils ont donc accès à l’intimité de l’artiste», souligne Chantal Daoust, une étudiante à la maîtrise qui coorganise l’activité.
Le carré où travaille Paul Brunet fournit une foule de renseignements sur sa manière de travailler. Au mur, une grande toile colorée, appuyée contre des pots de peinture, accueille un drôle de lapin façon BD portant un costume. Aux antipodes de cette fantaisie picturale, des pinceaux soigneusement lavés s’alignent de façon bien ordonnée sur sa table de travail, tandis que des cartons bien découpés protègent parfaitement le sol des éclats de peinture. Un peu plus loin, la toile métallique de Catherine Sheedy se déploie dans les airs. Cette passionnée de joaillerie et d’arts visuels passe des heures à plier des tapis de plastiques en petits carrés ou à travailler sur des tuyaux pour former des sculptures qu’elle déploie de différentes façons, ce qui transforme son atelier en véritable caverne d’Ali Baba.
«Je pense que cela va être très intéressant pour nous, étudiants, d’expliquer notre travail aux visiteurs, remarque Catherine Mercille, l’autre coorganisatrice de l’événement. En général, nous n’avons pas souvent l’occasion de présenter nos œuvres. Grâce à cette expérience et aux questions du public, je suis sûre que nous allons pouvoir avancer dans notre démarche artistique.» La jeune fille va ainsi présenter ses toiles aux couleurs pastel qui illustrent sa vision de la perfection de la nature. Elle ramasse des végétaux à première vue anodins pour les magnifier en les peignant en grand format. Une autre étudiante, Nancy Lamontagne, joue aussi avec les couleurs en utilisant divers éléments comme des fèves ou des billes dont l’empâtement crée de nouvelles formes sur ses corps dessinés. Pour plonger dans la création, il vous suffira donc de garder l’œil ouvert. Renseignements: www.ateliersouverts.com