Le plan d’action tiendra compte de quatre enjeux. Premièrement, la ville de Québec, qui est francophone, blanche et catholique à 96 %, n’accueille qu’environ 3 % des quelque 45 000 immigrants qui entrent chaque année au Québec. Pourtant, la population de la capitale représente 9 % de la population de la province. Deuxièmement, les 1 500 à 2 000 immigrants qui s’installent annuellement à Québec, dont près de 500 réfugiés, exercent une pression sur l’offre de services municipaux nécessaires à leur intégration, notamment en ce qui concerne les logements abordables. «À terme, a indiqué Jean-Michel Choquette, si on ne rend pas ces services plus accessibles, on aura des problèmes de cohésion sociale assez lourds.» Troisièmement, la Ville doit développer une sensibilité institutionnelle face aux enjeux de l’immigration, en apportant des ajustements et des modifications à l’offre des services municipaux. «Il y a très peu de correspondances entre la masse de la population immigrante et sa représentation dans les services municipaux», a-t-il précisé. Selon lui, le changement passe notamment par la promotion de la reconnaissance de l’Autre dans sa différence. Comme dernier enjeu, la Ville doit rendre cohérentes et convergentes ses actions et ses mesures en matière d’immigration avec celles de la région. «Ceci passe par la mise en place de conditions plus favorables pour l’accueil, l’insertion socioéconomique et le rapprochement interculturel», a expliqué Jean-Michel Choquette. Selon ce dernier, la Ville de Québec est régulièrement interpellée pour poser des gestes dans le dossier de l’immigration.