Le document de 20 pages comprend quatre sections. La première partie permet de reconnaître les manifestations de la violence, qu’elle soit physique, verbale, psychologique ou à caractère sexuel. On aborde aussi le phénomène de la cyberagression qui consiste à envoyer des insultes, des menaces ou des commentaires haineux notamment par courriel ou messagerie instantanée. En deuxième partie, les auteurs se penchent sur les facteurs qui expliquent la violence en milieu scolaire et ses conséquences, tant sur la victime que sur l’établissement d’enseignement. Il est entre autres mentionné que les plus jeunes enseignants subiraient le plus de violence. «Très souvent, souligne Claire Beaumont, les personnes victimes ne reçoivent pas de soutien au travail. Elles n’en parlent pas, ce qui leur nuit.» La santé, tant physique que psychologique, de la personne victime peut être affectée. Par exemple, elle peut avoir des problèmes de sommeil ou des maux de tête, ressentir plus d’insécurité ou un manque de compétence, s’absenter du travail et être moins motivée.
Le guide consacre huit pages aux moyens concrets qui peuvent être entrepris, sur le plan individuel comme sur le plan collectif, pour prévenir la violence ou en diminuer les conséquences. Un tableau détaillé divisé en six phases contient une liste d’interventions que la personne doit faire et ne pas faire lorsqu’elle est confrontée à une situation de crise. Par exemple, il est recommandé de demander à la personne en crise de se retirer dans un endroit calme et de ne pas monter le ton de la voix devant elle.
Les formes de violence en milieu scolaire sont multiples. Elles peuvent se manifester entre élèves ou étudiants, d’un élève ou d’un étudiant à l’endroit d’un enseignant, d’un enseignant envers un collègue, d’un parent à l’endroit d’un enseignant, ou d’une personne en autorité envers un enseignant. Une étude québécoise parue en 2003 révèle que 80 % des événements étudiés étaient de nature psychologique, 15 % de nature physique et 6 % à caractère sexuel. Un élève était l’agresseur dans 89 % des situations de violence physique. Un collègue était l’agresseur dans 25 % des cas de violence psychologique.
La CSQ a fait parvenir 10 000 exemplaires du guide au personnel professionnel, au personnel enseignant et au personnel de soutien qui travaillent dans l’ensemble des écoles et collèges où la Centrale est représentée. Le Guide est disponible en ligne aux adresses suivantes:
www.csq.qc.net/sites/1676/Guide_Violence.PDF et www.preventionviolence.ca.