Cette annonce a été faite hier, le mercredi 7 février, lors d’une conférence de presse tenue à l’Université McGill. Étaient présents Michel Pigeon, recteur de l’Université Laval, Heather Munroe-Blum, principale de l’Université McGill, Luc Vinet, recteur de l’Université de Montréal et Bruno-Marie Béchard, recteur de l’Université de Sherbrooke. Selon eux, le gouvernement pourrait financer le plan de réinvestissement et le fonds d’urgence notamment à partir de trois nouvelles sources de revenus. Globalement, ces sources pourraient procurer environ 3 milliards de dollars au Québec. Ces sources sont: le rétablissement des transferts fédéraux pour l’éducation postsecondaire, la révision du mode de calcul de la péréquation, et la libération prévisible d’un point de pourcentage de la taxe de vente par le gouvernement fédéral, un espace fiscal qui pourrait être occupé par le gouvernement du Québec.
Selon les quatre dirigeants, le plan de réinvestissement et le fonds d’urgence n’assureront pas à eux seuls la compétitivité à long terme des universités québécoises. «Les transferts fédéraux, s’appliquant à toutes les provinces, ne permettront pas de combler l’écart relatif avec les autres universités canadiennes mieux financées», a souligné le recteur Michel Pigeon.
«Les recteurs croient que la clé de la compétitivité passe par un redressement prochain des droits de scolarité, est-il écrit dans le communiqué de presse. Les universités prennent l’engagement d’assortir toute hausse des droits de scolarité d’une bonification de leurs programmes d’aide financière aux étudiants.»