Prenant la parole, le vice-recteur à l'administration André Darveau a rappelé que le projet de l'aile 600, qui s'est échelonné sur plus de cinq ans, a été un projet mobilisant pour l'ensemble du personnel de la Faculté et d'autres unités du campus. «Je suis très heureux de constater l'ampleur qu'a prise ce projet, a-t-il déclaré. Il y a énormément de bénéfices à long terme pour la Faculté, à commencer par le recrutement de nombreux étudiants. Il s'agit d'une grande amélioration pour l'Université Laval et les premiers à en bénéficier sont nos étudiants. On ne peut passer sous silence que ces transformations majeures auront aussi un impact positif sur le milieu de vie du personnel des quatre départements concernés.»
Le professeur Steve Charette est directeur du Département de biochimie, de microbiologie et de bio-informatique. Il explique que les anciens laboratoires ont vu le jour dans les années 1960. «Le gros avantage d'avoir reconstruit en neuf, dit-il, est que les lieux ont été repensés en fonction des besoins d'aujourd'hui et de demain. C'est la meilleure chose qui pouvait se produire. C'est le cas du Laboratoire multifonctionnel d'enseignement de microbiologie avancée (LaMMA). Il est au-delà des normes minimales de sécurité. On savait qu'en le construisant ainsi il répondrait aux normes futures. Au niveau fonctionnel, les anciens labos ne permettaient pas certaines choses que l'on peut maintenant faire. On est vraiment dans la science des années 2000.»
Le LaMMA est un laboratoire de confinement de niveau 2. Il permet à de grands groupes d'étudiants l'enseignement et les travaux pratiques sur les agents pathogènes en milieu confiné. Ultramoderne, cette installation permettra la mise au point de nouveaux protocoles expérimentaux, plus complexes, qui refléteront les réalités du marché du travail. «Nous sommes présentement dans l'exercice de certification de ce laboratoire, souligne Steve Charette. À partir de l'automne prochain, nos étudiants pourront travailler non seulement sur des micro-organismes de base, mais aussi sur de nouveaux pathogènes. Cela va donner un gros avantage à nos futurs diplômés.»
Les activités d'enseignement en chimie sont désormais regroupées à l'intérieur d'un espace intégré d'apprentissage. Cet espace comprend trois laboratoires et un espace collaboratif. Le laboratoire de synthèse contient plusieurs hottes chimiques permettant de réaliser des expériences de synthèse organique ou inorganique pouvant durer jusqu'à sept heures. Ce laboratoire communique avec le laboratoire de caractérisation et le laboratoire de chimie analytique.
«Ces laboratoires sont visuellement très impressionnants, soutient le professeur Charette. Dans le passé, les hottes chimiques étaient appuyées contre le mur et le manipulateur, debout devant sa hotte, empêchait de voir ce qu'il faisait. Le Département de chimie a alors décidé de placer les hottes au centre du labo. Les hottes sont vitrées, ce qui permet de voir de tous les côtés.»
Sabrina Roussel est en troisième année du baccalauréat en chimie. C'est donc dire qu'elle a connu les anciens laboratoires. «Il y avait beaucoup de changements à faire, indique-t-elle. Il y avait un manque d'espace et certains appareils avaient fait leur temps. Et les lieux manquaient de lumière naturelle.»
L'étudiante apprécie beaucoup son nouvel espace d'apprentissage ultra moderne. Selon elle, personne ne se plaint du «super look» donné aux laboratoires. «Le nouveau design permet vraiment de créer une atmosphère chaleureuse, dit-elle. Je crois que ce qui me plaît le plus est la réorganisation de l'espace. Les concepteurs ont optimisé le tout. Le fait d'avoir des fenêtres rend les lieux plus éclairés et vivants. Tous trouvent agréable ce grand espace de travail propre.» Elle souligne que les nouveaux appareils sont davantage multifonctionnels et plus performants. «Je crois, poursuit-elle, que certaines expériences, qui n'étaient pas possibles dans les anciens labos, ont été ajoutées, et cela est tout à notre avantage pour l'apprentissage.»
Dans les nouveaux espaces d'apprentissage du Département de physique, de génie physique et d'optique, les équipements de pointe comprennent notamment des analyseurs de spectre optique, un laser femtoseconde et un analyseur de faisceau. En biologie, les travaux de reconstruction de l'aile 600 ont entraîné la modernisation du parc de microscopes en les reliant à des caméras. Ceci permet aux étudiants d'optimiser leurs techniques d'observation et de travailler simultanément sur les mêmes expériences.
Lors de la soirée d'inauguration du 24 janvier: André Zaccarin, doyen de la Faculté des sciences et de génie, Germain Lamonde, fondateur et président exécutif du conseil d'administration d'EXFO, Sylvie Paquette, vice-présidente du conseil d'administration de La Fondation de l'Université Laval et André Darveau, vice-recteur à l'administration.
Photo : Jean Rodier