
Au Cap, le dernier jour de la mission en Afrique du Sud, la délégation de l'Université Laval prend la pose. Le groupe comprenait 13 agents de développement et 2 étudiants accompagnateurs. Alex Vandenheede est troisième à partir de la droite, à l'arrière.
— Missions commerciales
Alex Vandenheede achève ses études de MBA en gestion internationale. Au mois de mai, il a passé trois semaines en Afrique du Sud comme agent de développement international dans le cadre des missions commerciales de l'Université Laval. Il a représenté une entreprise de la région de Québec, distributrice de bois franc, présente dans plusieurs pays. Durant son séjour, il a visité une quinzaine d'entreprises du secteur manufacturier et de la distribution de bois exotiques à Johannesburg et au Cap.
«Je suis très satisfait de ma mission, car mes objectifs personnels ainsi que ceux du mandant ont été atteints, explique Alex Vandenheede. Le but de ma mission n'était pas de réussir une vente, mais de bien présenter la compagnie aux entreprises locales et de favoriser au maximum son entrée sur le marché sud-africain.»
Treize étudiants et étudiantes formaient la délégation universitaire dans ce pays de 55 millions d'habitants situé à l'extrémité sud du continent africain. Les accompagnaient deux coordonnateurs étudiants. Au total, 42 étudiants ont pris part à 3 missions simultanées en Afrique du Sud, en Colombie et en Inde. Ils sont inscrits, entre autres, en administration, en études internationales, en droit et en génie.
Selon Alex Vandenheede, les missions commerciales montrent ce qu'est vraiment le marché du travail et les tâches à faire en développement d'affaires. «Le travail d'agent exige de faire appel à toutes mes connaissances acquises dans mes cours et de les appliquer directement sur le terrain avec de réelles compagnies du Québec, indique-t-il. Je n'aurais pas mieux choisi comme expérience pour savoir si je suis dans le domaine qui me convient. Je suis tellement certain de mon choix que je continuerai prochainement à faire du développement d'affaires en Asie pour l'entreprise qui m'a confié ce mandat.»
Les missions commerciales de l'Université Laval ont 21 ans. Jusqu'à maintenant, elles ont attiré plus de 650 étudiants, lesquels ont représenté un nombre équivalent d'entreprises québécoises dans 18 pays sur 4 continents. Elles aident les entreprises d'ici à explorer à peu de frais de nouveaux marchés. Le service offert par les étudiants est de niveau professionnel, sur mesure et à prix très concurrentiel.
Le programme des missions commerciales est hébergé par la Faculté des sciences de l'administration. André Gascon, le directeur des programmes de MBA, et Geneviève Marcotte, la directrice générale de l'organisation à but non lucratif Missions commerciales de l'Université Laval, en sont les coresponsables. En février dernier, ils ont donné une formation de deux jours à un groupe d'étudiants mexicains au campus de Querétaro de l'Institut de technologie et d'études supérieures de Monterrey. À cet endroit, un programme de missions commerciales semblable à celui de l'Université Laval a été mis en place.
«Nous leur avons enseigné comment faire des affaires au Québec, raconte la directrice générale. Nous avons abordé les différentes lois qui régissent le commerce international. Nous avons parlé de l'Accord de libre-échange nord-américain. Nous leur avons expliqué les différences entre les deux cultures officielles du Canada.»
En mai, 10 étudiants de cette université, autant de femmes que d'hommes, ont effectué une première mission commerciale d'une durée de deux semaines au Québec. Certains anciens des missions ont donné des ateliers, d'autres ont participé à un cocktail de bienvenue. Les visiteurs ont consacré 10 jours, entre Québec et Montréal, aux rencontres avec les clients potentiels.
«Le bilan de la mission mexicaine est très positif, affirme Geneviève Marcotte. La grande différence est qu'ils fonctionnent par équipes de deux. Chez nous, le travail se fait individuellement. Deux agents de développement représentaient une entreprise de fabrication d'articles de quincaillerie. Ils ont pu rencontrer les grands détaillants du secteur.»
La Faculté des sciences de l'administration entend exporter son concept. «Nous rêvons de créer un réseau international de programmes de missions commerciales semblables au nôtre, souligne–t-elle. Nous poursuivons notre exploration. Dans l'année qui vient, nous irons notamment en Colombie, au Chili et au Brésil. Nous sommes déjà en démarchage en Afrique du Sud.»