
Samuel Boutin prenant la parole au Salon rouge de l'Assemblée nationale du Québec en janvier 2025 dans le cadre du Parlement étudiant. Il s'agissait d'une deuxième participation pour l'étudiant inscrit au baccalauréat intégré en affaires publiques et relations internationales.
— Samuel Boulianne
«Ma victoire aux élections municipales me rapproche beaucoup de mon objectif de faire de la politique au niveau provincial un jour.» Pour Samuel Boutin, les circonstances évoluent rapidement. À 20 ans, cet étudiant inscrit au baccalauréat intégré en affaires publiques et relations internationales à l'Université Laval est entré de plain-pied dans le monde de la politique municipale, à Beauceville, après son élection, le 2 novembre, comme conseiller.
Il faut dire que le jeune candidat avait derrière lui une expérience de quelques étés comme attaché politique, d'abord auprès du député caquiste de Beauce-Nord, Luc Provençal, ensuite auprès de la députée-ministre caquiste de Louis-Hébert, Geneviève Guilbault.
La toute première séance du nouveau conseil municipal de Beauceville s'est tenue le 17 novembre. Selon lui, tout s'est très bien déroulé. «L'ambiance était constructive, souligne-t-il, respectueuse et déjà tournée vers le travail à accomplir.» Le jeune conseiller dit avoir reçu un bel accueil de ses collègues. «Cela, poursuit-il, donne le ton à une collaboration solide pour les années à venir, au bénéfice de nos citoyens.»

Samuel Boutin, tout sourire, siégeant à la table du conseil municipal de Beauceville.
L'étudiant s'est senti à la fois fébrile et très motivé dans ce nouveau rôle. «C'est un privilège d'ajouter ma voix aux décisions qui concernent directement les citoyens de Beauceville, soutient-il, et je suis pleinement engagé à bien représenter le district 3. Par ailleurs, je crois que l'ensemble de la population, tout particulièrement les familles de Beauceville, va bénéficier de cette perspective jeune au sein du conseil de ville.»
Le Parlement écolier
Le grand intérêt, pour ne pas dire la passion de Samuel Boutin pour la chose publique remonte à l'école primaire alors qu'il participe au Parlement écolier, une simulation du travail des parlementaires qui se déroule chaque année à l'Assemblée nationale du Québec. Ont suivi des participations au Parlement des jeunes, au Forum étudiant et, enfin, au Parlement étudiant à deux reprises, la plus récente étant en janvier 2025. Chaque fois, les activités se sont déroulées à l'Assemblée nationale.
«Toutes ces simulations parlementaires, dit-il, sont la suite de mon intérêt grandissant pour la vie politique, tout particulièrement mon intérêt pour la politique québécoise, les échanges entre les différents partis, le fait qu'un député représente les citoyens vivant sur une portion du territoire et le fait que chaque circonscription a des enjeux spécifiques.»
Selon lui, on ne comprend vraiment la politique qu'en la vivant entièrement. Une façon d'approcher cet idéal se fait avec les simulations parlementaires qui apportent une vision de la politique. Travailler dans un bureau de circonscription où l'on est davantage en contact avec les citoyens contribue également à cette connaissance. «Une des raisons qui m'ont poussé à me lancer en politique municipale est que l'on dit qu'elle est le gouvernement de proximité, soutient-il. Ce sont des gens qui agissent pour “la vraie vie, le vrai monde” à plus petite échelle. Et pour l'ensemble des citoyens. Donc, on n'est pas là pour faire des débats, mais pour échanger et collaborer ensemble.»
Un jeune qui ressort du lot
Samuel Boutin se considère-t-il comme différent des jeunes d'aujourd'hui? «Pas tout à fait, répond-il. Naturellement, je ressors du lot parce que je suis plus dans une vision à long terme que les jeunes de ma génération, je sais plus où je m'en vais. Cela dit, je fais ma session à l'Université, je me donne à 100%, je fais ma vie au quotidien. Je sors avec des amis, on se fait de petits soupers. Bref, je vis ma vie de jeune.»
Ses études de baccalauréat touchent au droit, à l'économique et à la politique. Ces trois disciplines lui permettent de doser et de garder un équilibre. Il souligne par ailleurs le défi de passer de la théorie à la pratique en science politique. Ce que ses activités parallèles lui permettent de faire. «En janvier prochain, ajoute-t-il, je ne referai pas le Parlement étudiant. J'irai plutôt du côté des Jeux de la science politique.»
Le 2 novembre, le résultat des élections du côté de Montmagny a bien fait plaisir au nouveau conseiller municipal de Beauceville. «Mon bon ami Colin Lavergne, dit-il, s'est présenté comme conseiller municipal et a été élu. J'étais bien content de voir que deux étudiants universitaires inscrits au même programme siègent maintenant au sein d'un conseil municipal, pas en ville mais en région.»
De toute évidence, le jeune âge n'a pas représenté un handicap pour Samuel Boutin durant la campagne électorale. «J'ai été content de voir que ma campagne s'est déroulée dans le respect, indique-t-il. Je m'attendais à entendre des critiques du genre: “Tu es un peu jeune pour faire de la politique. Tu n'es pas crédible”. Mais ce n'est pas ce message que j'ai entendu lors de mon porte-à-porte. Des cas isolés, mais sans plus.»
Selon lui, la réélection du jeune maire de Ville de Laval et la réélection des jeunes mairesses de Longueuil et de Gatineau apportent «un beau vent de fraîcheur». «C'est un peu comme ça que je me suis présenté cet automne, en disant aux gens: regardez, je pense qu'on a besoin d'un vent de fraîcheur dans notre conseil de ville. D'avoir une voix jeune, dynamique, à l'écoute et qui porte les préoccupations des jeunes et des jeunes familles. De jeunes personnes apportent de nouvelles perspectives.»























