Évidemment, il peut arriver que ces inquiétudes s’avèrent fondées et qu’il soit nécessaire de rectifier le tir. Si on constate que l’écart entre ses attentes et le programme lui-même est énorme, pas question de paniquer ou encore de s’isoler entre les quatre murs de sa chambre en se rongeant les ongles jusqu’au sang. «L’étudiant doit savoir qu’il n’est pas le seul à vivre cette situation, insiste Catherine Desmarais. Dans tous les cas, il ne faut pas hésiter à rencontrer ses professeurs qui peuvent avoir de très bonnes idées à proposer. Les conversations avec d’autres étudiants peuvent aussi aider à y voir plus clair. Il ne s’agit souvent que d’ajuster certaines choses, comme de retrancher un ou deux cours dans son programme ou de le modifier d’une façon ou d’une autre. Généralement, tout finit par rentrer dans l’ordre.»
Un monde inconnu
L’écart entre les attentes et la réalité et le sentiment de ne pas être à la bonne place ne sont pas les seuls facteurs qui entrent en ligne de compte dans les interrogations citées plus haut. D’une part, on peut douter de ses capacités à réussir dans tel ou tel programme. Un étudiant qui avait de bons résultats au cégep peut s’apercevoir que la somme de travail qu’il doit fournir sur les bancs de l’université est beaucoup plus élevée qu’au niveau collégial. D’autre part, l’étudiant peut se sentir à des années-lumière de ses aspirations dans une classe et ne ressentir aucun sentiment d’appartenance envers le groupe, tant il ne se sent pas d’affinités avec la matière ni avec les gens concernés. Sans compter que pour venir étudier à l’université, l’étudiant quitte souvent son patelin et doit affronter un monde inconnu. Tout un programme qui exige de s’adapter en peu de temps.
« Il y a beaucoup de nouveautés dans la vie d’une personne qui commence des études universitaires, souligne Catherine Desmarais. Les doutes sont normaux et sont le plus souvent bénéfiques car ils forcent les personnes à réfléchir et à approfondir leurs choix.»