
L'annonce a été faite aujourd'hui, vendredi 10 août, à Oakville, en Ontario, par la ministre fédérale des Sciences et des Sports, Kirsty Duncan. En tout, 86 subventions ont été annoncées pour une aide financière totale de plus de 78 M$. Cinq autres chercheurs de l'Université Laval se sont également vus octroyer des subventions totalisant 2,4 M$.
«L'électronique imprimée verte est un nouveau champ d'application, explique le professeur Leclerc qui sera l'un des chercheurs et le directeur scientifique du réseau. Ce champ se situe à l'interface des technologies d'imprimerie classiques et des circuits électroniques.»
Le Réseau canadien du CRSNG sur l'électronique imprimée verte sera financé sur cinq ans. Il sera constitué de 19 chercheurs provenant de 13 universités canadiennes et d'un collège technique, de 22 partenaires industriels des domaines de l'impression, de l'emballage et de l'alimentation, et de 14 organisations nationales et internationales. Ensemble, des chimistes, des physiciens et des ingénieurs spécialisés dans la conception et la synthèse de matériaux pour l'électronique organique, l'impression et la fabrication de dispositifs électroniques travailleront à faire du Réseau le leader mondial dans le développement de capteurs imprimés à des fins d'emballages alimentaires intelligents.
«Dans un premier temps, poursuit le professeur, nous allons travailler sur la chaîne de froid et la température des aliments. Les capteurs que nous mettrons au point seront, en quelque sorte, des codes-barres 2.0. Ils seront intégrés aux emballages. Dynamiques, ils donneront de l'information en temps réel et emmagasineront de l'information dans le temps. Ils permettront de savoir si tel aliment a toujours été conservé à la bonne température ou s'il a déjà été décongelé et, s'il l'a été, à quel moment et pendant combien de temps. Le capteur fera un suivi dans le temps et donnera une meilleure information que la date de péremption, laquelle ne dit pas l'état du produit. Avec son téléphone cellulaire, le consommateur pourra se connecter à l'emballage et l'interroger.»
Les différents capteurs conçus par les chercheurs du Réseau seront recyclables ou biodégradables, et peu coûteux. Faits à partir de matériaux fonctionnels organiques et ne contenant aucun composant métallique, ils seront fabriqués à l'aide de techniques d'impression conventionnelles adaptées aux matériaux qui seront développés. «Ce sera un défi technologique, soutient Mario Leclerc, tant sur le plan des matériaux que sur ceux de l'ingénierie et de l'impression.»
Quatre chercheurs de l'Université Laval apporteront leur contribution au Réseau. En plus du professeur Leclerc, il y aura les professeurs Jean-François Morin et Dominic Larivière, du Département de chimie, ainsi que le professeur Ismail Fliss, du Département des sciences des aliments. Serge Beaupré, professionnel de recherche au Département de chimie, sera le coordonnateur du Réseau. Les partenaires de la région de Québec seront Optel, l'Institut national d'optique, SiliCycle et Brilliant Matters.
Dans l'annonce d'aujourd'hui, le CRSNG accorde une subvention de 579 500$ sur trois ans au professeur Richard Bélanger, du Département de phytologie, pour son projet de recherche intitulé «Amélioration de la résistance aux stress abiotiques et biotiques des plantes par l'absorption optimisée du silicium». Pour sa part, le professeur Younès Messaddeq, du Département de physique, de génie physique et d'optique, obtient 571 000$ sur trois ans pour son projet «Impression laser de fibres exotiques multimatériaux». Le professeur Jean-François Morin, du Département de chimie, reçoit 465 756$ sur trois ans pour son projet intitulé «Nanorubans de graphène bien définis pour applications en cellules solaires». Quant au professeur Tigran Galstian, du Département de physique, de génie physique et d'optique, le CRSNG lui octroie un montant de 456 000$ sur trois ans pour son projet «Actionnement et contrôle optique de matériaux hybrides photoactifs nanostructurés multifonctionnels». Enfin, la professeure Anna Ritcey, du Département de chimie, reçoit 389 300$ sur trois ans pour son projet «Nano-assemblages plasmoniques et guides d'ondes enfouis vers une nouvelle classe de capteurs chimiques».