«Lors de l’annonce historique de la subvention d’Apogée Canada en 2015, nous avions de grands espoirs et de grandes ambitions pour Sentinelle Nord. Nous avions le souhait que ce programme devienne un symbole emblématique de la recherche transdisciplinaire à l’Université Laval. Aujourd’hui, cette vision est devenue réalité grâce à votre engagement et à vos accomplissements scientifiques». C’est dans ces mots que la rectrice Sophie D’Amours a clôturé la Réunion scientifique Sentinelle Nord 2019, en soulignant la participation et le dynamisme des étudiants et chercheurs du programme.
Du 26 au 28 août, Sentinelle Nord invitait les chercheurs et étudiants de tous les horizons à sa réunion scientifique annuelle. Cet événement fut une vitrine exceptionnelle des avancées issues de la recherche transdisciplinaire – du microbiote aux écosystèmes, de l’optique-photonique aux neurosciences – qui permettront de mieux suivre la transformation des milieux nordiques et de s’y préparer.
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Près de 400 personnes ont répondu à l’appel, incluant des chercheurs et étudiants de 30 départements de l’Université Laval ainsi que leurs collaborateurs locaux et internationaux. Plusieurs ont présenté leurs travaux sous un angle nouveau et accessible à tous. Les participants ont eu l’occasion de se familiariser avec les sujets de leurs collègues provenant de disciplines variées et dans un contexte de transdisciplinarité. Une riche communauté de recherche a échangé et a amorcé de nouvelles collaborations afin de tenter de répondre aux problèmes complexes que les régions arctiques doivent affronter, avec le développement technologique et la santé comme pierres d’assise.
Parmi les conférenciers invités, le professeur Warwick F. Vincent a dressé un portrait des microbiomes arctiques, soulignant l’importance cruciale de ce monde invisible pour la compréhension des changements en cours dans le Nord circumpolaire. Le chimiste Normand Voyer a, pour sa part, proposé de protéger et d’étudier les plantes nordiques pour découvrir le fabuleux potentiel chimique et pharmaceutique qu’elles renferment. Mélanie Lemire a présenté sa chaire de recherche Sentinelle Nord qui, de concert avec les populations nordiques, propose diverses approches visant à améliorer la santé et le bien-être dans le Nord. Trois nouvelles chaires de recherche Sentinelle Nord ont également été lancées, portant à dix le nombre de chaires nées dans le cadre du programme.
Les étudiants à l’honneur
Une large place était offerte aux étudiants pendant la Réunion scientifique. Plusieurs se sont d’ailleurs démarqués grâce à leur projet de recherche innovant, tant lors des présentations en plénière que par affiche. C’est le cas de Mojtaba Parsaee, étudiant au doctorat en architecture, qui a remporté le premier prix du concours d’affiches scientifiques avec son projet qui vise à créer des façades de bâtiments s’adaptant aux conditions d’éclairage pour répondre aux besoins de luminosité des communautés et des travailleurs nordiques.
Les étudiantes en chimie Audrey Picard-Lafond (doctorat) et Audrey Laberge-Carignan (maîtrise) ont quant à elles présenté une plateforme d’analyse portative qui combine des procédés de détection chimiques et optiques. Cet outil pourrait permettre aux populations du Nord d’identifier les contaminants comme le plomb et le mercure dans les aliments traditionnels.
L’Association étudiante Sentinelle Nord a tenu le premier Défi transdisciplinaire nordique, un concours amical qui a chauffé les neurones de 24 étudiants de domaines variés, qui ont rivalisé de créativité et d’ingéniosité afin de résoudre un problème lié à l’enjeu de la sécurité alimentaire dans le Nord.
C’est un bilan très positif qui est dressé au terme de cette Réunion scientifique du programme Sentinelle Nord, financé par le Fonds d’excellence en recherche Apogée Canada. La réunion de 2020 se tiendra du 24 au 26 août au Centre de congrès de Québec.
Pour tout connaître sur la Réunion scientifique Sentinelle Nord 2019, rendez-vous sur la page de résumé de l’événement.