À quelque chose malheur est bon. La conférence Arctic Change, qui se déroule cette semaine, en apporte une nouvelle preuve. La pandémie de COVID-19 a contraint les organisateurs de l'événement à proposer une formule en ligne pour cette rencontre internationale sur les sciences arctiques. Le bon côté de la chose: 1564 personnes se sont inscrites, un record de participation pour cette conférence présentée depuis 2004. Lors des sessions plénières, accessibles à tous par l'entremise de Facebook, une pointe de 2033 participants a même été enregistrée.
Présentée aux trois ans, la conférence Arctic Change est le plus grand rassemblement de chercheurs et de partenaires menant des travaux dans l'Arctique. L'événement est organisé par l'équipe du réseau de centres d'excellence ArcticNet. Ce réseau, dont le centre administratif est situé à l'Université Laval, réunit plus de 175 scientifiques provenant de 34 universités canadiennes, de 8 organismes fédéraux et de 11 ministères provinciaux. Le professeur du Département de biologie, Philippe Archambault, est le codirecteur scientifique d'ArcticNet.
La formule virtuelle d'Arctic Change 2020 a amené son lot de défis techniques, signale la directrice générale d'ArcticNet, Christine Barnard. «Nous avons dû compiler et éditer 311 communications orales et organiser la diffusion de 8 sessions concurrentes avec des salles de discussion ZOOM. Les présentateurs devaient nous transmettre un enregistrement vidéo de leur communication avant le 1er novembre. De cette façon, nous pouvons les diffuser sans délai ou bogue pendant la conférence.»
Christine Barnard reconnaît plusieurs mérites à la formule virtuelle de la conférence. «Comme il n'y a pas de frais de transport et d'hébergement, plus de gens qui n'auraient pas pu assister à l'événement en personne ont pu y participer. Cette année, plus de 22% des inscrits sont des résidents du Nord. De plus, toutes les présentations ont été enregistrées et elles resteront accessibles pendant un an sur la plateforme d'Arctic Change. Nous allons organiser des ateliers avec nos partenaires du Nord et avec des écoles pour qu'ils choisissent des présentations et les diffusent devant des élèves et des professionnels. Les chercheurs ou chercheuses seront en ligne pour animer l'activité et répondre aux questions.»