Une étude menée par des chercheurs ontariens du Cambridge Cardiac Care Centre et par Paul Poirier, de la Faculté de pharmacie et du Centre de recherche de l'Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, suggère que le yoga procurerait des effets positifs aux personnes hypertendues. Ces bénéfices se traduiraient par une réduction du risque cardiovasculaire global, révèle une communication présentée il y a quelques semaines à Paris à l'occasion du congrès de l'European Society of Cardiology.
Les chercheurs arrivent à ce constat après avoir suivi 60 sujets hypertendus qui n'avaient jamais eu d'accidents cardiovasculaires et qui ne prenaient pas de médicaments ayant un effet sur la pression sanguine, la glycémie, le cholestérol ou l'inflammation vasculaire. Toutes ces personnes ont participé à trois séances de 30 minutes d'activité physique chaque semaine pendant 3 mois. Au terme de chaque séance, la moitié des participants devait se livrer à 15 minutes d'étirements pendant que l'autre moitié faisait une séance de 15 minutes de yoga.
Au terme du programme, les chercheurs ont mesuré, pour chaque participant, le score de risque de Reynolds. Ce score est un indicateur du risque d'avoir une crise cardiaque, un accident vasculaire cérébral ou un autre trouble cardiovasculaire majeur au cours des 10 prochaines années.
Résultats? Dans le groupe yoga, le score de risque de Reynolds a diminué de 14% par rapport à ce qu'il était trois mois plus tôt. Dans le groupe étirements, cette baisse a été de 7%.
«Si ces résultats se confirment chez d'autres sujets pendant une période de suivi plus longue, le yoga pourrait être un ajout important aux programmes de prévention des maladies cardiovasculaires», concluent les chercheurs.