
Bon an, mal an, les professeurs de l'Université publient de 9 000 à 10 000 articles scientifiques. L'objectif à court terme de CorpusUL est de diffuser entre 15 et 20% de cette production.
Les avantages du libre accès sont nombreux. Pour le chercheur, il s'agit d'une belle façon d'accroître la visibilité de ses articles et de favoriser le référencement de ses travaux dans les moteurs de recherche. Cela lui assure la conservation de sa production et favorise la communication avec ses collègues par la disponibilité plus rapide des articles. Pour l'Université, le libre accès peut être un moyen de recruter des étudiants aux cycles supérieurs, intéressés par les travaux d'un professeur.
Le projet CorpusUL a été piloté par l'équipe de la Bibliothèque, qui a été mandatée par le Vice-rectorat à la recherche et à la création. Il fait écho à l'adoption, en 2015, d'une politique de libre accès par les organismes subventionnaires fédéraux. Cette politique veut que les articles découlant d'une recherche financée par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) ou le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH) soient accessibles gratuitement dans les 12 mois suivant leur publication. Ainsi, les chercheurs de l'Université Laval ayant écrit ou coécrit un article peuvent maintenant se tourner vers CorpusUL.
Le participant remplit un formulaire, incluant le titre de son article et le nom de la revue, il téléverse le fichier, et hop! Le tour est joué. De son côté, une équipe composée d'experts du droit d'auteur et du catalogage fait les vérifications concernant les autorisations légales de diffusion et enrichit la description de l'article. Le tout est en ligne quelques jours plus tard. «Les professeurs ont déjà tellement de travail à faire, on s'est dit: «rendons-leur la tâche la plus simple possible!» Ils ont quatre champs à remplir et on s'occupe du reste!», lance Guy Bilodeau, directeur du soutien à la recherche et à l'apprentissage de la Bibliothèque.
Son objectif à court terme est de diffuser entre 15 et 20% de la production annuelle d'articles scientifiques de l'Université, qui représente environ 10 000 articles. Un projet pilote, mené cet hiver auprès d'une soixantaine de chercheurs, laisse croire que l'enthousiasme de la communauté scientifique est au rendez-vous. «De façon générale, ils ont apprécié la simplicité d'utilisation de l'outil, ainsi que le travail de traitement des dépôts que nous effectuons à l'interne. Chez d'autres institutions, cette tâche doit être faite par le chercheur lui-même. Le fait qu'une équipe de professionnels fasse les vérifications légales, c'est donc très bien reçu», explique Maude Laplante-Dubé, bibliothécaire-conseil à la diffusion de la recherche.
Dans les derniers mois, avec ses collègues, elle a travaillé d'arrache-pied à créer la plateforme. «Le lancement de CorpusUL représente l'aboutissement d'énormément d'efforts. Maintenant, le travail se poursuit. Notre équipe est prête à accompagner les professeurs dans leur démarche de dépôt et à les aider dans la compréhension des différents enjeux de diffusion», conclut-elle.
Consultez CorpusUL à corpus.ulaval.ca.