
Les légumineuses, qui comprennent notamment les haricots secs, les lentilles et les fèves, fournissent deux fois plus de protéines que le blé et trois fois plus que le riz.
Les légumineuses, qui comprennent notamment les haricots secs, les lentilles et les fèves, fournissent deux fois plus de protéines que le blé et trois fois plus que le riz. Pauvres en gras et riches en minéraux et en fibres alimentaires, elles peuvent être conservées pendant des mois sans perdre leur valeur nutritionnelle. «Les légumineuses représentent un concentré de nutriments, à moindre coût, tandis que le prix du panier d'épicerie augmente. Mis ensemble, ces nutriments contribuent à réduire le risque de développer des maladies chroniques», ajoute Amélie Charest.
Ce vendredi, au pavillon Paul-Comtois, la nutritionniste participera à une table ronde de la Chaire de développement international. Cette activité, qui se déroulera sous le thème «Vers une alimentation et une agriculture durables: le double intérêt des légumineuses», réunira également Caroline Halde, du Département de phytologie, et Sabrina Doyon, du Département d'anthropologie. À travers les champs d'expertise de ces trois spécialistes – santé et nutrition, écologie et agronomie, culture et anthropologie –, le panel portera sur les nombreux avantages des légumineuses.
L'activité est présentée en marge de l'Année internationale des légumineuses, proclamée par les Nations unies. «Pour la Chaire, il s'agit d'un thème tout à fait approprié, puisque nous nous intéressons aux questions touchant la sécurité alimentaire et le développement agricole. On s'est dit qu'il serait intéressant d'aborder différentes dimensions liées aux légumineuses, d'où l'idée d'un panel réunissant des intervenantes issues de ces trois domaines», explique le phytologue Alain Olivier, titulaire de la Chaire de développement international.
Pour lui, il fait nul doute que les légumineuses sont l'aliment de l'avenir. En plus d'être bénéfiques pour la santé, elles favorisent la durabilité de l'agriculture. Leur intérêt écologique réside dans leur capacité à fixer l'azote de l'air. Cette fixation est due à la présence de bactéries dans les nodosités de leurs racines. Ainsi, elles ont une très faible empreinte carbone. Comparativement à d'autres cultures, celle des légumineuses ne requiert pas beaucoup d'eau et permet d'augmenter la fertilité des sols. «Les légumineuses ont un rôle très important à jouer dans l'équilibre alimentaire. Dans un contexte de croissance démographique, elles peuvent diminuer la pression sur les ressources, tout en améliorant la qualité nutritionnelle des diètes. Pour une sécurité alimentaire et une production plus durable, on a tout avantage à mieux connaître ces végétaux», résume Alain Olivier.
Vendredi 1er avril, de 13h30 à 15h30, au local 1110-1116 du pavillon Paul-Comtois. Information et inscription.