

Intitulée Gardes du corps, la photo de Yanis Chaib, étudiant à la maîtrise à la Faculté de médecine, montre des cellules dendritiques de la peau, en rouge, postées en embuscade parmi les cellules de l'épiderme, en vert. Les cellules dendritiques montent la garde à l'avant-poste du système immunitaire. Elles déclenchent une réaction inflammatoire dès qu'elles débusquent un envahisseur. Des cellules spécialisées du système immunitaire prennent ensuite le relais pour détruire l'intrus. L'œuvre est le produit de la compilation de 16 images prises à différentes profondeurs, ce qui donne une touche pointilliste à l'ensemble.

Le professeur Laurent Drissen et l'étudiant-chercheur Marcel Sévigny, du Département de physique, de génie physique et d'optique, et la professeure Nicole St-Louis, de l'Université de Montréal, présentent Splendeurs et misères d'une supergéante. Leur œuvre, qui évoque avec force l'imminence d'une catastrophe cosmique, montre une étoile de type Wolf-Rayet située au centre d'un gigantesque nuage de gaz. Les couleurs correspondent aux vitesses des gaz. Le bleu indique que les gaz se rapprochent de l'observateur alors que le rouge indique qu'ils s'en éloignent. Le destin de cette étoile est d'exploser en supernova. Cette image a été prise au télescope Canada-France-Hawaï à l'aide du spectromètre imageur SITELLE développé à Québec sous la supervision du professeur Drissen.

Floriane Bretheau, étudiante-chercheuse au doctorat à la Faculté de médecine, propose Choc nerveux. Cet enchevêtrement de cellules est composé d'astrocytes, en vert, et d'oligodendrocytes, en rouge et en bleu. Il s'agit de cellules gliales qui forment l'environnement des neurones. Lorsque survient une lésion de la moelle épinière, une cascade de réactions conduit les astrocytes à détruire les oligodendrocytes. L'élucidation des causes de ce phénomène permettrait de mieux traiter les victimes de ce type de lésions. La forme étoilée des astrocytes, d'où ces cellules tirent leur nom, et la forme de l'ensemble qui évoque un soleil vert créent une mise en abyme où le microscopique se confond avec l'astronomique.

Intitulée Tango cosmique, la photo présentée par l'étudiante-chercheuse à la maîtrise Amélie Dumont et par le professeur Hugo Martel, du Département de physique, de génie physique et d'optique, reconstitue ce qui se produit lorsque deux galaxies entrent en collision. À l'aide d'un superordinateur, le tandem a recréé par simulation numérique les différentes étapes de cette danse galactique: un premier rapprochement survenu il y a 10 milliards d'années, plusieurs cycles de séparation-rapprochement, et, en apothéose, au terme de cette valse-hésitation, leur union célébrée il y a 500 millions d'années.
Le public est invité à faire connaître ses préférences parmi les 20 œuvres finalistes. Pour voir toutes les photos et pour voter pour votre préférée, rendez-vous sur cette page d'ici le 15 septembre. Le prix du public Découverte sera remis aux auteurs de la photo qui recueillera le plus de voix.
Une exposition réunissant les photos en grand format se déroule jusqu'au 8 décembre au Planétarium Rio Tinto Alcan à Montréal. L'exposition est présentée dans l'aire d'accueil et il n'y a pas de frais d'entrée. Il sera possible de voter sur place pour votre photo préférée.