
Paul Boisvert, de la Chaire de recherche sur l'obésité, Ema Handan,étudiante à Rochebelle et Marjolaine Bérubé enseignante, devant le nouveaucomptoir alimentaire santé
Pointée du doigt il y a quelques années pour avoir signé un contrat d’exclusivité avec Coke et pour la piètre qualité des repas offerts à sa cafétéria, l’école de Rochebelle s’est amendée au point de devenir le modèle à imiter en matière de bonnes habitudes alimentaires. Cette métamorphose, elle la doit en bonne partie aux spécialistes de la Chaire qui ont élaboré, à sa demande, une plate-forme d’intervention pour la remettre sur le droit chemin.
Depuis trois ans, Natalie Alméras et Paul Boisvert, assistés de nutritionnistes associés à la Chaire – au cours des derniers mois, il s’agissait de Maggie Vallières et de Mariane Dion– ont multiplié les interventions pour modifier l’offre de produits alimentaires à l’école et pour sensibiliser les jeunes aux saines habitudes de vie: création du Comité d’action santé où siègent les spécialistes de la Chaire et des représentants du comité étudiant, du personnel de l’école, du conseil d'établissement et de la Commission scolaire, adoption d’une Politique santé, fin de l’entente d’exclusivité avec Coke, fin de la vente de boissons gazeuses à l’école, modification en profondeur des menus offerts à la cafétéria.
«S’il a fallu trois ans de travail, c’est que ce virage doit s’opérer dans le cadre d’une approche intégrée en santé qui comprend un volet éducation, souligne Paul Boisvert. Les interventions radicales et subites qui ont été tentées dans le passé se sont soldées par des échecs. À Rochebelle, l’instauration d’un environnement favorable à une bonne alimentation est presque complétée et, parce que tout le monde a été impliqué dans le processus, il a suscité l’adhésion dans toute l’école.» À en juger par le nombre de demandes d’information reçues à la Chaire au sujet de cette expérience-pilote, de nombreuses écoles souhaitent emboîter le pas à l’école de Rochebelle dans ce virage santé.