
Marc Choquette, responsable du Laboratoire de microanalyse, et Caroline-Emmanuelle Morisset, chercheuse rattachée à l'Agence spatiale canadienne, lors des analyses qui se sont terminées la semaine dernière.
— André Ferland
Caroline-Emmanuelle Morisset, une chercheuse rattachée à l'Agence spatiale canadienne, a eu recours à la microsonde électronique de ce laboratoire pour ses travaux visant à déterminer la composition de ces roches. La chercheuse s'intéresse aux grains d’ilménite, un oxyde naturel de fer et de titane (FeTiO3); la microsonde permet d'en établir la composition chimique sans les altérer.
«L'ilménite revêt un intérêt stratégique étant donné qu'il pourrait servir de source d'oxygène pour une éventuelle base lunaire», explique le responsable du Laboratoire de microanalyse Marc Choquette, qui a collaboré à la recherche. Il a fallu quatre jours de travail pour analyser les 12 échantillons prêtés par la NASA.
Les six missions Apollo qui se sont posées sur la Lune sont rentrées avec 382 kg de roches à leur bord. La NASA gère avec parcimonie ce précieux patrimoine. «Il faut suivre des règles de sécurité très strictes, précise Marc Choquette. Tout est gardé sous clé et, évidemment, les échantillons doivent être retournés intacts après coup.»
Le Laboratoire de microanalyse de la FSG est un équipement partagé par le Département de géologie et de génie géologique et le Département de génie des mines, de la métallurgie et des matériaux. Il dispose de l'une des deux microsondes électroniques présentement en service dans le réseau universitaire québécois.