6 octobre 2025
Examens de mi-session: huit stratégies d'étude recommandées par un psychologue
Dominique Dubé, qui travaille au Centre d'aide à la communauté étudiante, partage des conseils concrets pour optimiser la préparation aux examens
Le psychologue Dominique Dubé soutient qu’il n’y a pas juste une façon de travailler pour bien réussir, il faut trouver sa propre formule gagnante.
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L'approche des examens vous donne des sueurs froides? C'est normal: entre les cours, les travaux et la vie quotidienne, réviser efficacement peut vite devenir un casse-tête. Pourtant, bien se préparer, c'est plus qu'une question de mémoire, c'est une question de méthode. Comment s'y prendre selon le type d'examen? Quelles stratégies privilégier pour retenir, comprendre et performer sans s'épuiser? Dominique Dubé, psychologue au Centre d'aide à la communauté étudiante, partage des conseils concrets pour transformer l'étude en alliée.
Avant tout, connaître le type d'examen
Première étape avant de se lancer dans une période d'étude: cerner le type d'examen. Pour les tests à livre fermé, la mémorisation sera davantage utilisée, alors que pour ceux à livre ouvert, l'accent sera mis sur la compréhension.
Mémoriser, c'est prioriser
C'est presque impossible de tout mémoriser avant un examen à livre fermé, il faut donc prioriser. Dominique Dubé recommande de cibler les notions qui ont été vues directement dans le cours. «Une erreur que je vois souvent au premier cycle, c'est que les étudiants mettent trop de temps sur les lectures d'accompagnement.»
Parmi les contenus abordés dans le cours, il faut porter plus d'attention sur les notions qui posent un problème. «Il ne faut pas trop s'attarder sur des choses qu'on connaît ou qu'on peut déduire facilement», prévient le psychologue.
En parallèle, les objectifs du plan de cours peuvent aussi donner des pistes de priorisation. S'ils sont bien détaillés, il est même possible de les tourner en question.
Tester sa mémoire, plutôt que répéter
Une méthode efficace pour la mémorisation est de tester sa mémoire après de petites sections de contenu. Dominique Dubé suggère de rédiger des résumés par mots-clés, sous la forme d'un index par exemple. «Pour un cours en science politique, l'index pourrait être “Caractéristiques du système économique X” et il suffit d'essayer de se souvenir des caractéristiques.» Les étudiantes et étudiants peuvent aussi utiliser des logiciels pour se faire des questionnaires.
Pour mémoriser, il propose d'organiser la matière sous forme de tableau ou de schéma, ou de se créer des cartes mentales pour visualiser un concept et les différentes notions qui s'y rattachent. Si des éléments sont plus difficiles à retenir, une option est de faire des liens avec des notions que l'on connaît déjà, avec des exemples concrets.
Ces méthodes sont plus efficaces pour mémoriser que de lire les notes au complet, à répétition, car il y a un travail cognitif, souligne le psychologue. Réécrire les notes de cours peut aider, parce qu'il y a un aspect mécanique, mais l'exercice demande beaucoup de temps. «Et si on ne réfléchit pas en le faisant, on assimile moins l'information.»
Étudier avec concentration
Lorsque possible, il faut choisir ses moments d'études, en privilégiant les matières plus problématiques lorsqu'on est moins fatigué. Il faut essayer de stimuler la concentration. «Ça va jouer beaucoup sur la qualité de notre mémorisation et notre rapidité», rapporte Dominique Dubé. Il recommande de revenir sur ses motivations, comme avoir de bons résultats, diminuer l'anxiété ou se sentir accompli. «Quand on est juste dans l'obligation, on va être moins concentrés.»
Le psychologue suggère aussi de diviser le travail en courtes périodes d'étude intenses, entrecoupées de petites pauses pour s'activer. «Ce qui est important, c'est l'intensité de la concentration, souligne-t-il. On peut être deux heures devant ses livres et ne pas avancer du tout.»
Comprendre avant de chercher
Pour les examens à livre ouvert, la stratégie d'étude est moins de tester la mémoire que de focaliser sur la compréhension et les différentes façons de mettre les notions en application. Afin d'aller chercher une compréhension plus en profondeur, Dominique Dubé suggère de s'attarder aux lectures d'accompagnement, en plus du contenu du cours.
Même si les étudiantes et étudiants ont droit à des références pour l'examen, ils ont besoin de mémoriser les notions de base. «On n'aura pas le temps de rechercher tout dans nos documents.» Un index par mots-clés avec les pages de contenus permettra de mémoriser les concepts importants, tout en accélérant la recherche d'informations dans les documents.
S'exercer, de la théorie à la pratique
Pour des examens plus pratiques, avec des exercices mathématiques ou de grammaire par exemple, c'est une bonne idée, selon lui, de refaire un échantillon des exercices de chapitres passés, de repérer les éléments de blocage et de réviser les notions problématiques.
Il est essentiel de bien comprendre les éléments théoriques qui sont associés aux exercices. Dominique Dubé suggère de faire ressortir les différences et les ressemblances entre les chapitres lorsque possible. Selon lui, cette étape permettra de déterminer plus facilement la méthode à utiliser lorsqu'elle n'est pas spécifiée dans l'énoncé.
Gérer stress et imprévus en situation d'examen
Il existe aussi des astuces à connaître les jours d'examens. Pour ceux à choix multiples, le réflexe naturel est d'essayer de trouver l'énoncé le plus vrai. Comme certains énoncés contiennent une part de vérité, l'idéal est de prouver leur fausseté avec des arguments étudiés.
Pour les questions à développement, Dominique Dubé recommande d'indiquer dans la marge les grandes notions que l'on veut écrire avant de rédiger, car la composition interfère avec notre mémoire.
Pendant un examen, si un trou de mémoire survient, l'idéal est de penser à la matière de façon beaucoup plus large que la question elle-même. «D'un côté, ça va baisser le stress, car quand on pense à notre matière, on ne pense pas échouer. De l'autre, ça fait jouer les liens entre les notions qu'on a étudiées.»
Et quoi faire en cas de blocage? «C'est correct de persévérer, mais il ne faut pas s'acharner. Si on voit que ça prend beaucoup de temps et qu'on tourne en rond, l'idéal est de changer de questions. Ça va faire travailler notre cerveau de façon différente et stimuler notre mémoire à long terme et les liens entre les notions», recommande Dominique Dubé.
Trouver sa propre méthode
Le psychologue rappelle qu'il n'y a pas juste une façon de travailler pour bien réussir, il faut trouver celle qui fonctionne pour vous, votre propre formule gagnante.
Des outils d'apprentissage et de réussite sont offerts par le Centre d’aide à la communauté étudiante.
![Le dessin de Thomas Biscaro, à gauche, s'intitule Dystopia of the Omnicidal Landscape. À droite: The [Ordinary Man], par Charles-Antoine Lauzon.](https://assets.ulaval.omerloclients.com/assets/a464e128-97b7-412e-9aa8-f52eab80f4ad.png?quality=md)
