Des équipes de l'Université Laval reçoivent un financement de 34 millions de dollars pour six projets majeurs d'infrastructures de recherche. La FCI et le gouvernement du Québec versent chacun un montant de 13,8 millions de dollars, auquel s'ajoutent des contributions de différents partenaires.
Ces projets d'infrastructures sont des moteurs d'innovation dans les domaines de l'optique et de la photonique, de la cancérologie, de la robotique, de la foresterie et de la biologie.
Dépasser les frontières infrarouges de la photonique
Ce projet, sous la direction de Martin Bernier, professeur à la Faculté des sciences et de génie, vise à mettre au point des lasers compacts et robustes, de nouvelles fibres optiques et des réseaux de communication à courte portée opérant dans les bandes spectrales de l'infrarouge moyen et des térahertz. Les recherches serviront au suivi de l'environnement, au traitement des matériaux industriels, au diagnostic et au traitement en santé, à la défense et à la sécurité ainsi qu' aux télécommunications. Ce projet, financé à hauteur de 5 millions de dollars, est en collaboration avec Polytechnique Montréal et l'École de technologie supérieure (ETS).
Création de l'installation d'ingénierie innovante en cancérologie (ICE)
Sous la direction de François Bordeleau et Stéphane Bolduc, professeurs à la Faculté de médecine, ce projet vise à optimiser les stratégies thérapeutiques contre le cancer grâce à une nouvelle génération de modèles de tumeurs 3D. Les approches actuelles ne permettent pas d'étudier l'évolution des cancers dans le temps et dans l'espace. Cette installation permettra de reproduire les caractéristiques distinctives de la tumeur chez les patients grâce à un contrôle précis de la composition cellulaire, de l'architecture et des propriétés physiques. Ce projet, qui s'inscrit dans une approche d'oncologie de précision, reçoit un montant de 6 millions de dollars.
Systèmes cyberphysiques et robotique intelligente
Clément Gosselin, professeur à la Faculté des sciences et de génie, dirige ce projet. L'objectif est de repenser la structure et le fonctionnement des systèmes cyberphysiques, en particulier les systèmes robotiques intelligents qui doivent être intégrés à des environnements dynamiques complexes. L'infrastructure de recherche permettra d'étudier la captation et le traitement d'information visuelle ou physique, la conception de nouvelles architectures robotiques pour l'interaction physique humain-robot et la planification de tâches pour des robots autonomes en utilisant des approches classiques ainsi que des approches basées sur l'intelligence machine matérialisée. Ce projet, financé à hauteur de 4,6 millions de dollars, est en collaboration avec l'ETS.
Plateforme de développement de matériaux biosourcés durables dans un contexte d'économie circulaire
Codirigé par Véronic Landry et Pierre Blanchet, professeurs à la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique, ce projet servira à caractériser et à valoriser des résidus, ainsi qu'à mettre au point des coproduits de la transformation du bois dans le respect d'une économie circulaire. De nombreux produits seront créés, notamment des revêtements, des adhésifs, des membranes, des isolants biosourcés, des produits structuraux et des panneaux composites. Ce projet, qui reçoit 3,4 millions de dollars, vise également à élargir l'utilisation des produits du bois dans les bâtiments multiétages grâce à des travaux sur la sécurité incendie et les structures bois-béton.
Repousser les limites de l'observation de la biologie à l'échelle nanométrique dans son environnement naturel
Ce projet est codirigé par Flavie Lavoie-Cardinal, professeure à la Faculté de médecine, et Marcel Babin, professeur à la Faculté des sciences et de génie. Il propose une approche transdisciplinaire pour mettre au point une plateforme unique de nanoscopie optique pour le vivant. La plateforme permettra de caractériser à l'échelle nanoscopique une grande diversité de processus et d'organismes biologiques, notamment le biote arctique, les mécanismes d'infection des virus et des bactéries, les structures moléculaires dans le cerveau régulant la barrière hématoencéphalique, ainsi que la réorganisation dynamique des synapses connectant les neurones. Le projet est financé à la hauteur de 7,5 millions de dollars.
Systèmes hybrides intégrés de lumière (HiLight)
Sous la direction de Wei Shi, professeur à la Faculté des sciences et de génie, ce projet vise la création d'une infrastructure multi-institutionnelle pour la mise au point de nouveaux composants et leur intégration dans des assemblages de haut niveau afin d'améliorer la fonctionnalité, de réduire la consommation d'énergie et de catapulter la vitesse de transmission des données. L'objectif est de répondre aux projets ambitieux de l'époque, dont le développement de l'informatique quantique ou de l'Internet des objets. Ce projet, financé à hauteur de 8 millions de dollars, est en collaboration avec l'ETS, l'Université du Québec à Trois-Rivières et l'Université de Sherbrooke.