![La délégation de l’Université Laval lors de la remise du premier prix pour ses activités de charité, de bénévolat et de protection de l’environnement. Ces activités se sont déroulées à l’automne 2023. Les étudiants ont été notamment les plus écologiques possibles dans leurs déplacements et dans l’achat local. La délégation au complet a fait du bénévolat.](https://assets.ulaval.omerloclients.com/72eaa061358021fc6d5f97032a71d055fb5dc332ba795ff39fc2e19036c2b376.png??width=1024)
La délégation de l’Université Laval lors de la remise du premier prix pour ses activités de charité, de bénévolat et de protection de l’environnement. Ces activités se sont déroulées à l’automne 2023. Les étudiants ont été notamment les plus écologiques possibles dans leurs déplacements et dans l’achat local. La délégation au complet a fait du bénévolat.
— Pierre Yves Laroche - Voltaic
C’est à l’Université de Sherbrooke que quelque 500 étudiantes et étudiants universitaires inscrits à un programme de génie se sont rassemblés, du 3 au 7 janvier, à l'occasion des 33es Jeux de génie du Québec. Plus grande compétition d’ingénierie au Québec, ces Jeux se sont déroulés sur le thème «Penser autrement». Les participantes et les participants provenaient de 14 établissements du Québec, de l’Ontario et du Nouveau-Brunswick. Ils se sont affrontés dans des défis variés en s’appuyant sur leurs connaissances et habiletés, tout en faisant preuve d’esprit d’équipe et de dépassement personnel. La délégation de l’Université Laval était forte de 43 membres, dont 13 étudiantes. Six étudiants sont en première année et 23 en étaient à une première participation aux Jeux. La délégation a terminé le tournoi avec une récolte de neuf podiums et une sixième position au classement général.
«Nous avons remporté neuf trophées, souligne le chef de la délégation de l’Université et étudiant au baccalauréat en génie informatique, Étienne Michaud. Les autres équipes étaient très fortes et, au final, la position au classement s’est jouée sur pas grand-chose. Il n’y avait pas de gros écarts de points. »
Selon lui, les choses se sont quand même bien passées, malgré que participer à de tels Jeux représente un défi. «Plusieurs, dit-il, n’étaient pas prêts pour cette aventure, qui est très demandante physiquement et mentalement. Elle nous pousse vraiment à nous surpasser.»
Du génie civil à la conscience sociale
La récolte de trophées comprenait deux premières places, trois deuxièmes places et quatre troisièmes places. Les premières positions ont été obtenues dans les épreuves de génie civil et de conscience sociale. Dans le premier cas, les équipes devaient répondre à un questionnaire théorique et réaliser une épreuve pratique qui consistait à fabriquer la maquette d’un bâtiment résistant aux efforts sismiques. En 2023, l’Université avait également terminé au premier rang de cette épreuve. Dans le second cas, la délégation de l’Université a mérité le prix pour ses activités de charité, de bénévolat et de protection de l’environnement. «Ces activités se sont déroulées cet automne, indique l’étudiant. Nous avons été les plus écologiques possibles dans nos déplacements et dans l’achat local. La délégation au complet a fait du bénévolat.»
Cette année, l’Université Laval a obtenu ses deuxièmes places aux épreuves de génie électrique, d’improvisation et de débats oratoires. L’Université a mérité ses troisièmes places en génie informatique, en majeure civile, en ballon planètes et en participation.
La compétition majeure civile visait à tester les connaissances en génie civil des participants ainsi que leur capacité à appliquer ces connaissances dans la réalisation d’une solution à un problème technique. «Nous avons pris la troisième place, rappelle-t-il. Le but consistait à construire un pont le plus solide possible. On a réussi à faire quelque chose d’assez solide et impressionnant. Nous étions très expérimentés dans ce genre de construction. Ça allait vraiment bien.»
Le prix relatif à la participation était l’un des plus attendus, explique le chef de la délégation. «Il récompense la délégation qui a apporté la meilleure énergie au tournoi, dit-il, et qui a été la plus aimée des autres délégations. Nous avons terminé troisièmes. C’est un gros honneur de se faire apprécier autant. Nous avons apporté beaucoup d’énergie aux Jeux. Nous avons été reconnus pour la constance de notre énergie positive.»
Débats oratoires et impro
Les compétitions culturelles occupaient une place de choix pendant les Jeux. Elles comprenaient de l’improvisation, des débats oratoires et des épreuves du type «Génies en herbe». Justine Major et Jules Labrecque formaient «une super bonne équipe» pour l’Université Laval dans les débats oratoires. «Ils étaient excellents, poursuit Étienne Michaud. On était confiants d’obtenir la première place. Le match de finale, qui s’est déroulé devant les 500 participants aux Jeux, a été extrêmement serré. Nous avons terminé deuxièmes.»
La question à débattre en finale concernait la récente grève des enseignants au Québec. Elle se formulait de la façon suivante: «Qu’il soit résolu que la grève illimitée est la meilleure solution pour les enseignants.» Une équipe défendait la motion, l’autre équipe l’attaquait. Chacune des équipes devait être prête à contre-attaquer les nouveaux arguments de l’adversaire.
«Plusieurs étudiantes et étudiants de génie ont un réel talent d’orateur et de vulgarisateur, de l’éloquence, soutient-il. Certains sont vraiment excellents.»
Même scénario dans les épreuves d’improvisation. L’Université Laval affrontait Polytechnique Montréal en finale. La joute s’est déroulée, elle aussi, devant l’ensemble des participants aux Jeux. Jusque-là, aucune des deux équipes n’avait perdu de match. «On se connaît beaucoup, souligne-t-il, et on s’est dit: “On veut juste donner le meilleur spectacle possible et on ne regardera pas les points”, explique l’étudiant. Les voteurs dans la salle ont eu de la misère à voter tellement le jeu était serré.»
Des mois de préparation
Deux grandes épreuves demandant chacune une préparation de quatre mois étaient au programme. L’une d’elles était la compétition entrepreneuriale, l’autre la compétition appelée La Machine.
Dans le premier cas, les équipes concurrentes devaient concevoir et produire un prototype répondant à une problématique, ensuite rédiger un plan d’affaires justifiant le choix du produit, sa viabilité et sa mise en œuvre.
L’équipe de l’Université Laval a pris la septième position, un très bon résultat dans les circonstances. «La personne responsable a dû quitter au milieu de la session, raconte le chef de la délégation. J’ai dû reformer une équipe et commencer un nouveau projet avec des étudiants qui n’avaient jamais fait une telle activité ni participé à des Jeux. Nous avons malgré tout réussi à nous rendre assez loin. Il fallait vendre notre produit et notre start-up devant les juges. Il fallait être plus convaincant que de dire: “Notre produit, c’est le meilleur.” La concurrence, elle, était forte. Les autres équipes étaient très imposantes.»
L’idée derrière la compétition La Machine était la récolte de minéraux sur la planète Mars et leur envoi par fusée sur Terre. Les équipes devaient fabriquer un robot mobile de type rover. Celui-ci devait se rendre à la station minière, récolter des minéraux sous la forme de balles, en prendre une à la fois dans un réservoir pour ensuite aller l’entreposer dans un site de dépôt, soit un cylindre représentant une fusée. La compétition s’est déroulée en deux parties, d’abord un essai individuel de la solution robotique de chacune des équipes, ensuite des duels entre deux robots qui partaient des côtés opposés du parcours, qui se croisaient et avaient le potentiel d’enlever la balle du rover adverse. Enfin, les robots devaient grimper sur la plateforme de décollage aménagée sur une table et s'y accrocher. Les solutions robotiques fonctionnaient de façon autonome, puis en mode téléopéré.
«Notre équipe a fait une super bonne impression, affirme Étienne Michaud. Nous avons terminé septièmes. Nous avons réussi à mettre plusieurs balles dans les cylindres-fusées. Nous avons aussi réussi à nous accrocher à la plateforme. Le décollage a fonctionné partiellement. À notre arrivée aux Jeux, le robot fonctionnait. Nos étudiants avaient travaillé très fort dessus. Ils ont continué à l’améliorer petit peu par petit peu jusqu’à la compétition.»
Une vidéo disponible sur Facebook a été réalisée sur les Jeux de génie 2024. Voir l’extrait sur l’Université Laval.
![Le rover de l’Université Laval à l’étape de sa fabrication sur le campus à l’automne 2023. Durant la compétition La Machine, ce robot mobile a fonctionné de façon autonome, puis en mode téléopéré. Il devait prendre une balle à la fois dans un réservoir pour ensuite aller l’entreposer dans un cylindre.](https://assets.ulaval.omerloclients.com/9351f5f2d63a958abed85ac20a0dcac49f403d0f2e9d03d25461526e6d39057e.png??width=1024)
Le rover de l’Université Laval à l’étape de sa fabrication sur le campus à l’automne 2023. Durant la compétition La Machine, ce robot mobile a fonctionné de façon autonome, puis en mode téléopéré. Il devait prendre une balle à la fois dans un réservoir pour ensuite aller l’entreposer dans un cylindre.